Le Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies et le Département d'État américain ont annoncé un nouveau partenariat afin d’aider les petits exploitants agricoles des pays en développement à mieux s’adapter aux changements climatiques et à réduire leurs émissions de méthane, un gaz hautement polluant.
Dans le cadre du Pacte mondial sur le méthane, les États-Unis et le FIDA œuvreront de concert afin de faire de l’atténuation des émissions de méthane une priorité dans le cadre des projets du FIDA actuellement à l’étude. Ces projets représentent un financement estimé à 500 millions d’USD et appliqueront des techniques faiblement émettrices dans des domaines souvent considérés comme émettant de grandes quantités de méthane, tels que l’élevage ou la riziculture.
« Actuellement, 80% des activités du portefeuille du FIDA ont le potentiel de contribuer à la réalisation du Pacte mondial sur le méthane », a expliqué Jo Puri, Vice-Présidente adjointe du FIDA responsable du Département de la stratégie et de la gestion des savoirs, à l’événement consacré au Pacte organisé aujourd’hui à Charm El-Cheikh. Les petits exploitants agricoles peuvent contribuer de façon précieuse aux efforts d’atténuation déployés à l’échelle mondiale. Le FIDA travaille d’ores et déjà à des méthodes d’élevage faiblement émettrices. En améliorant la nourriture et la santé des animaux, il est possible de faire une différence en matière de réduction des émissions de méthane », a-t-elle précisé.
Le FIDA recensera les enseignements tirés de l’expérience et s’en inspirera pour réduire les émissions de méthane imputables à l’agriculture, et appliquera ces méthodes au service de ses objectifs, qui sont de renforcer la résilience des communautés rurales vulnérables, d’améliorer leurs capacités de production alimentaire et de stimuler leur développement économique global.
« Ce partenariat permettra aux petits producteurs d’obtenir l’appui financier et politique dont ils ont besoin pour réduire les émissions de méthane tout en consolidant leur résilience face aux effets des changements climatiques. Le FIDA est un excellent partenaire des États-Unis et je me réjouis de travailler avec eux à la réalisation des objectifs du Pacte mondial sur le méthane », a déclaré Rick Duke, Envoyé présidentiel adjoint pour les questions climatiques.
L’agriculture à petite échelle contribue moins aux changements climatiques que l’agriculture à grande échelle. En effet, les petits producteurs utilisent moins d’engrais à base d’énergies fossiles, font moins appel à des machines fonctionnant aux énergies fossiles et émettent moins de gaz à effet de serre.
« Ce partenariat avec le Département d'État américain est pour nous l’occasion de montrer la voie à l’échelle mondiale en matière de lutte contre les changements climatiques, la voie médiane entre atténuation et adaptation. Il existe de nombreux programmes mis en œuvre par les agriculteurs et axés sur la productivité qui permettent tout à la fois d’atteindre les objectifs en matière de développement économique, d’adaptation et d’atténuation des émissions de méthane », conclut Jo Puri.
Le FIDA a alloué 1,2 milliard d’USD au financement de l’action climatique entre 2019 et 2021, la plus grande partie des fonds ayant été affectée à des activités d’adaptation (1,1 milliard d’USD).
Les États-Unis sont un membre fondateur du FIDA depuis sa création en 1977 et son premier donateur. Ils ont contribué à hauteur de 1,1 milliard d’USD au cycle de reconstitution des ressources actuel sur trois ans et ont annoncé le déblocage de 129 millions d’USD supplémentaires.