Réduction des déchets : l’engagement des Français reste fort mais les pratiques ont du mal à s’ancrer de façon durable
89% des Français font attention à réduire et limiter leurs déchets au quotidien mais seulement 37% de façon systématique. Les Français restent convaincus que réduire ses déchets, c’est changer de manière de consommer (53%) mais leurs éco-pratiques restent souvent occasionnelles.
A l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets (SERD), SUEZ publie le 3ème baromètre annuel « Les Français et la réduction des déchets », en partenariat avec l’institut de sondage Odoxa.
Réalisée auprès d’un échantillon de plus de 12 000 personnes, cette nouvelle enquête confirme que le sujet s’impose désormais dans le quotidien des Français puisque près de 9 sur 10 font attention à réduire et limiter leurs déchets, mais seulement 4 sur 10 (+ 3pts v/2021) le font de façon systématique. De même, les écogestes sont bien diffusés chez les Français, mais ils sont trop souvent mis en œuvre de façon ponctuelle. Et si la nécessité de changer radicalement de façon de consommer est partagée par 53% des Français, cette conviction s’érode (-3pts), dans un contexte économique tendu.
Le tri jugé facile voire très facile à la maison et dans sa commune, beaucoup moins au travail
Les Français jugent à 88% qu’il est facile de trier ses déchets, voire très facile pour 40% d’entre eux (+3 pts). Un chiffre à mettre en perspective avec le déploiement en cours de l’extension des consignes de tri qui simplifie le geste de tri et concerne aujourd’hui plus de 45 millions de Français. Alors que 66% des Français considèrent que les collectivités locales mettent suffisamment de moyens à leur disposition pour limiter leurs déchets, ce chiffre chute à seulement 54% quand on interroge les salariés sur l’implication de leur employeur.
Un engagement moins fort dans les espaces urbains denses
Sur le plan territorial, l’engagement pour limiter ses déchets est moins fort dans les espaces les plus urbanisés avec des pratiques en retrait dans certaines régions et métropoles (l’Ile-de-France et le Grand Paris ; la région PACA, Aix-Marseille et Nice ; Toulouse ; Lyon). Les résultats confirment à l’inverse un plus fort engagement des habitants de la façade Ouest (Bretagne, Pays de la Loire, Normandie, Centre-Val de Loire et Nouvelle-Aquitaine). En outre, des pratiques comme le compostage, les circuits courts, la réparation des équipements restent encore peu développées en dehors des villes petites ou moyennes, et des zones rurales.
Des écogestes souvent occasionnels, mais néanmoins favorisés par le contexte économique tendu
Preuve que la réduction des déchets s’impose dans leur quotidien, 75% des Français évitent d’acheter des équipements et des objets en plastique, mais, pour 38% encore d’entre eux, cette pratique reste occasionnelle. La même situation est observée concernant le fait de renoncer aux produits jetables (63% mais 33% d’occasionnels) ou encore d’acheter en vrac (53% et 38% d’occasionnels).
A noter que certains écogestes restent bien ancrés dans le quotidien, comme boire l’eau du robinet, pratique adoptée par 72% des Français (pour 56% de façon régulière), et que d’autres gagnent du terrain, favorisés par le contexte économique, comme revendre des vêtements et équipements sur des plateformes de seconde main, pratique partagée par 69% des Français, et régulière pour 38% (+4 pts*), ou encore faire recycler ou revendre son smartphone lorsqu’on en change, qui séduit 52% des Français.
« Cette enquête, riche d’enseignements, confirme que l’évolution des comportements représente un levier important pour aller plus loin dans la réduction des déchets. Chez SUEZ, nous avons à cœur de déployer des solutions circulaires pour réutiliser et faire le meilleur usage des ressources limitées de la terre. Accompagner la réduction des déchets par les citoyens est une conviction forte que nous défendons depuis plusieurs années, qui anime nos équipes et guide la transformation de nos métiers », rappelle Sabrina Soussan, Présidente Directrice Générale de SUEZ