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Un nouvel impôt brésilien génère une volatilité à court terme, mais les perspectives à long terme restent solides

L’introduction par les autorités brésiliennes de l’IOF* de 2 % sur les apports en devises étrangères va créer à court terme des conditions défavorables pour les actions locales comme pour le real brésilien (BRL). Cependant, les perspectives à long terme pour les actions et la monnaie brésiliennes restent solides, selon HSBC Global Asset Management – un des principaux gérants internationaux d’actions brésiliennes dans le monde, avec près de 5,7 milliards USD d’actifs sous gestion (fin septembre 2009).

Cet impôt de 2 % est prélevé sur les achats de valeurs à revenu fixe et d’actions libellées en BRL, réalisés par les investisseurs étrangers. Il a pour but d’éviter une trop grande spéculation sur les actions brésiliennes et les marchés financiers. Depuis début 2009, le BRL s’est apprécié d’environ 25 % par rapport au dollar et l’indice de référence Bovespa pour le marché d’actions s’est redressé de près de 80 % (en monnaie locale jusqu’au 20 octobre 2009).

Selon Jose Cuervo, gérant d'un fonds d'actions brésiliennes, cette initiative devrait générer une volatilité à court terme tant pour les actions que pour la monnaie. On a déjà pu le constater à des contractions de marché pendant les jours qui ont suivi l’entrée en vigueur de la mesure (20 octobre 2009). Il souligne qu’en 2008, quand l’IOF a été appliqué aux investissements étrangers à hauteur de 1,5 %, le BRL a continué de s’apprécier comme d’autres devises en rapport avec les matières premières, telles que le dollar australien. L’impact sur la devise de cette initiative prise en 2008 est resté très limité et les fondamentaux de l’économie mondiale ont vite repris le dessus pour stimuler la devise.

Malgré les difficultés à court terme actuelles, cet impôt supplémentaire ne devrait pas avoir, selon Jose Cuervo, un impact significatif à long terme, car les facteurs favorables aux actions et au BRL restent positifs. Par conséquent, HSBC Global Asset Management conserve une approche positive vis-à-vis du marché brésilien dans tous ses portefeuilles axés sur les marchés émergents ou la zone BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Jose Cuervo a par ailleurs souligné le renforcement de l’économie brésilienne, qui n’a mis que six mois pour rebondir de la récession mondiale. Le PIB a augmenté de 1,9 % du premier au second trimestre 2009, stimulé essentiellement par la demande intérieure. La production industrielle s’est accrue depuis le début de l’année et les ventes au détail ont renoué avec les niveaux antérieurs à la crise. Les entreprises ont recommencé à recruter – le Brésil a notamment créé près d’un million d’emplois officiels (en termes nets) en 2009.

Malgré un redressement spectaculaire des actions, le PER prospectif du marché, à 12x, est juste au-dessus de la moyenne rétrospective sur cinq ans (qui est de 11,4x) et reste bon marché par rapport à d’autres grands marchés émergents comme la Chine (12,8x) et l’Inde (16,5x).

HSBC Global Asset Management est un des acteurs majeurs sur les marchés émergents, avec près de 70 milliards USD d’actifs émergents sous gestion (fin juin 2009).

*IOF : Imposto sobre Operações Financeiras – Impôt sur les transactions financières

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