Peu disposés à prendre plus de risques, les investisseurs français sont parmi les moins satisfaits au monde de la performance de leurs investissements : 7% à peine se disent très satisfaits, tandis que 46% déclarent que leur portefeuille génère moins de rendement qu’ils ne l’espéraient. Telles sont les conclusions d’une grande enquête internationale menée par la société de gestion d’actifs Legg Mason auprès de plus de 3 000 investisseurs dans 13 pays.
Alors qu'ils ont des attentes moins élevées que leurs homologues étrangers en matière de performance des investissements, le taux de rendement de leurs placements est inférieur de 1,9% à leurs objectifs. Et pourtant, moins de 30% se déclarent disposés à accroître le niveau de risque de leurs portefeuilles (pourcentage nettement inférieur à la moyenne mondiale) et la plupart des autres indicateurs de l’enquête montrent que la tendance est à la prudence : leur stratégie d’investissement est dictée par la prudence et seuls 25% jugent leur profil de risque agressif, soit l’un des plus bas niveaux au monde.
Comparés à leurs homologues étrangers, ils restent prudents à l’égard des actions : à peine 50% d’entre eux estiment que c’est le moment d’investir dans cette classe d’actifs (cf. ci-dessous), contre 74% des investisseurs américains, ce dernier chiffre témoigne de l’optimisme qui règne outre-Atlantique. En fait, les investisseurs français seraient tout aussi prêts à réduire leur exposition aux actions qu’à l’accroître et dans l’ensemble, ils ont tendance à privilégier les obligations et l’immobilier au détriment des actions dans le cadre de leur stratégie d’investissements de rendement.
Est-ce que c’est le moment d’investir dans…
- Monétaires : 59%
- Obligations : 56%
- Immobilier : 54%
- Actions: 50%
- Alternatives : 41%
Seulement 59% des investisseurs français réalisent des investissements de rendement à l’international qui représentent en moyenne 13% de leurs actifs de rendement. Parmi ceux qui n’investissent pas à l’international, seulement 20% déclarent envisager de le faire à l’avenir, soit la proportion la moins élevée de tous les pays concernés par l’enquête.
Ces résultats mettent en exergue leur réticence à chercher des opportunités de génération de revenu en dehors de leurs frontières. Les deux tiers citent les incertitudes mondiales, le manque de transparence et le niveau de risque excessif comme des obstacles majeurs à l’investissement à l’international, tandis que 19% d’entre eux évoquent le fait que le marché français recèle de meilleures opportunités.