Par François Quais, Directeur marché Banque chez TESSI
Le secteur bancaire et financier évolue aujourd’hui dans un contexte de multiplication des actes à distance né de l’essor du digital. Cette transformation numérique, qui régit la société tout entière, va néanmoins de pair avec une professionnalisation des fraudeurs et avec une augmentation conséquente du nombre de pratiques frauduleuses : fraudes documentaires, à l’identité, au paiement, blanchiment d’argent, etc.
La lutte contre la fraude est ainsi devenue un enjeu majeur pour les établissements bancaires, qui doivent se donner les moyens de s’en prémunir pour chaque prestation et à toutes les étapes de la relation client. Aucun processus métier n’est épargné, du segment « particuliers » à l’offre « professionnels », de l’onboarding crédit aux opérations du quotidien, voire même aux successions !
Pour lutter contre la fraude, les banques peuvent bien sûr s’appuyer sur les dispositifs de conformité réglementaire liés au respect du KYC (« Know Your Customer ») et de LCB-FT (lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme). Le défi pour les établissements bancaires ? Parvenir à contrecarrer la fraude sans dégrader l’expérience client. Un équilibre qui peut être trouvé par les acteurs bancaires en externalisant leurs contrôles auprès de tiers de confiance spécialistes du secteur.
Déjouer la fraude documentaire
Au sein de l’environnement bancaire, les pratiques frauduleuses s’expriment en premier lieu par la fraude documentaire, qui consiste en la contrefaçon, la falsification, l’usage frauduleux ou l’obtention frauduleuse d’un document. Il est donc stratégique de lever les doutes face aux faux justificatifs et d’automatiser les processus de vérification.
Lutter contre la fraude à l’identité et à l’authentification
Les justificatifs d’identité sont les documents qui font l’objet du plus grand nombre de fraudes. La fraude à l’identité représente donc pour les banques un risque de préjudice financier considérable. Il faut donc impérativement identifier et se prémunir des nouvelles pratiques des fraudeurs au sein des parcours clients digitaux et renforcer sa sécurité numérique en prenant les bonnes options.
La fraude au paiement, ou l’utilisation illégitime d’un moyen de paiement ou de ses données, doit également faire l’objet d’une vigilance particulière pour les établissements financiers. Il faut absolument redoubler de vigilance face à la variété́ des fraudes au paiement, mesurer leur impact du point de vue des établissements bancaires et déployer des dispositifs leur permettant de sécuriser ce sujet sensible.
Risques et sanctions : face au double enjeu de la LCB-FT
À l’ère du numérique, le respect des obligations LCB-FT est devenu pour les banques un enjeu phare. Externaliser la gestion de ses alertes constitue un des moyens de mettre en place un dispositif efficace et conforme aux exigences du régulateur. Cela permet de gérer les obligations légales, d’absorber et d’optimiser le volume croissant de fraudes. Cela permet également aux collaborateurs des banques de se concentrer sur les alertes douteuses ou avérées.