Doit-on apprendre la philanthropie à l’école ? Pour 82% des Français la réponse est oui !
En 10 ans, L’École de la philanthropie a permis aux enseignants de rassembler leurs élèves autour d'un projet philanthropique et solidaire pour leur apprendre l’ouverture à l’autre, la citoyenneté et le vivre-ensemble. Ces initiatives, menées dans les écoles, mettent aujourd’hui en lumière la nécessité de développer, dès le plus jeune âge, l’éducation à et par la philanthropie.
A l’occasion de ses 10 ans, L’École de la philanthropie a interrogé les Français sur son apprentissage. Les résultats de l’étude menée avec OpinionWay montrent que 65 % des Français n’avaient jamais entendu parler de philanthropie lorsqu’ils étaient à l’école, mais 82% d’entre eux pensent qu’elle doit être enseignée.
La philanthropie peu abordée pendant la scolarité des Français
La philanthropie, du grec philos « ami » et anthropos « genre humain », est la volonté d’aider les autres et d’améliorer leur sort. La notion d’altruisme, le comportement éthique et le caractère désintéressé de la démarche définissent la philanthropie. Afin de construire une société plus juste, ces valeurs doivent être encouragées dès le plus jeune âge, et notamment à l’école. Or, 2/3 des Français (65%) n’ont jamais entendu parler de philanthropie pendant leur scolarité alors que les opportunités de s’engager n’ont jamais été aussi nombreuses (humanitaires, écologiques, sociétales…).
Les résultats de l’étude montrent que ce chiffre diffère selon le niveau de diplôme. En effet, 48% des Français appartenant à la CSP A – qui ont majoritairement un niveau bac +2 et plus – ont été exposés à la notion de philanthropie à l’école, contre seulement 29% pour les individus de CSP C, plus nombreux à ne pas avoir de diplôme ou avoir un niveau bac/bac+2.
Quel que soit le niveau d’éducation, 82% des Français pensent que la philanthropie doit être enseignée à l’école. Un sentiment plus marqué chez les femmes puisqu’elles sont 86% à penser qu’elle doit être intégrée à la scolarité, contre 78% des hommes.
L’éducation à la philanthropie, une nécessité
L’École de la philanthropie a sensibilisé en 10 ans plus de 18 500 enfants âgés de 8 à 11 ans et collaboré avec 150 associations autour d’un programme pédagogique visant à inciter les enfants à agir en faveur de l’intérêt général.
Ce dispositif, destiné aux classes de primaire, se déroule tout au long de l’année scolaire et s’articule en 2 temps. La première phase est une sensibilisation durant laquelle les enfants font l’expérience de l’empathie et choisissent entre 6 grands enjeux de société (santé, pauvreté et exclusion, environnement, art et culture, éducation, droits humains). Elle est suivie d’un temps d’action permettant aux enfants de mettre en œuvre un projet solidaire au profit d’une association.
Alors que la société demande chaque jour aux nouvelles générations de toujours mieux comprendre le monde qui les entoure, l’apprentissage de la philanthropie est un levier de développement personnel et collectif. Une actualité particulièrement agitée et anxiogène (guerre en Ukraine, pandémie de covid-19…) a fait naître de profondes inquiétudes chez les enfants. Pour autant, ces événements sont aussi l’occasion pour les enfants de s’ouvrir aux autres et au monde. Développer la philanthropie à l’école peut alors agir comme un levier contre l’individualisme et l’indifférence.
« Parce que la philanthropie n’est pas seulement l’affaire des plus aisés ou des plus âgés, le dispositif pédagogique de L’École de la philanthropie vient en soutien aux enseignants et aux acteurs de l’éducation pour inciter les enfants à s’intéresser à l’intérêt général et à agir pour leur environnement. Dès le plus jeune âge, alors que se construisent l’empathie et l’altruisme, les enfants doivent pouvoir bénéficier de l’éducation à et par la philanthropie. Celle-ci doit trouver sa place à l’école en faisant pleinement partie des apprentissages », conclut Jérôme Saltet, président de L’École de la philanthropie.