Morningstar analyse ici les réponses de 20 grands gestionnaires d’actifs US & Européens
Les gestionnaires d'actifs ont répondu à la récente consultation publique sur les deux projets de normes de reporting sur le climat et le développement durable introduits par l'International Sustainability Standards Board (ISSB) cet été. L'objectif de ces nouvelles normes est d’introduire un niveau minimum d'informations obligatoires aux investisseurs sur ces questions.
Lindsey Stewart, director of investment stewardship research chez Morningstar, publie une analyse des réponses de 20 grands gestionnaires d'actifs en Europe et aux États-Unis.
Principaux enseignements de cette analyse
- Six des 20 gestionnaires déclarent être d'accord avec l'accent mis par l'ISSB sur la valeur de l'entreprise, notamment Capital Group, Dimensional, Legal & General, Wellington, UBS et Vanguard. Certains considèrent que cette approche s'aligne sur une approche de "matérialité unique", qui se concentre sur l'effet du changement climatique et d'autres risques de durabilité sur la performance financière d'une entreprise.
- Huit autres, basés pour la plupart en Europe et comprenant Allianz, Amundi, BNP Paribas, DWS et Schroders, encouragent l'ISSB à envisager une approche de double matérialité et à intégrer les impacts des entreprises sur l'environnement et la société au sens large, conformément aux propositions de la Commission européenne.
- Cinq gestionnaires américains - BlackRock, Invesco, Northern Trust, State Street et T. Rowe Price - estiment qu'une approche plus souple de la matérialité est nécessaire, afin de tenir compte des pratiques réglementaires locales.
- La majorité des 20 gestionnaires sont d'accord avec la proposition de l'ISSB selon laquelle la divulgation des émissions de gaz à effet de serre de scope 1 et 2 (émissions directes et celles liées à la consommation d'électricité) devrait être obligatoire pour toutes les sociétés. Dimensional n'est pas d'accord, estimant que ces informations ne devraient être obligatoires que si elles sont jugées importantes par la société déclarante.
- Huit des 20 répondants - dont BNP Paribas, Capital Group, Legal & General, et Wellington - sont d'accord avec l'ISSB à propose de la divulgation des émissions de scope 3 (autres émissions indirectes de gaz à effet de serre) qui devrait également être obligatoire.