A l’occasion de la 13ème Journée Nationale des Aidants, la Macif publie les résultats de l’enquête nationale menée par Ipsos « AIDANTS ET RURALITÉ : Vivre en zone rurale, quel impact sur la vie des aidants ? ».
Cette enquête exclusive met en lumière la réalité encore trop méconnue aujourd’hui des près de 3 millions d’aidants vivant en zone rurale :
- Qui sont-ils ?
- Qui sont les proches aidés ?
- Quelles difficultés rencontrent-ils ?
- En quoi la ruralité et ses caractéristiques impactent l’offre de services dans les territoires ?
- Comment se déplacent-ils ? …
Objectif, comprendre la réalité des aidants dans les territoires ruraux pour mettre l’accent sur les spécificités de ces zones et les besoins des 25% des aidants qui vivent en zone rurale en France.
Avec des garanties d’aides aux aidants incluses dans de nombreux contrats (Garantie Accident depuis 2020, Garantie Autonomie et Dépendance, Garantie Santé dès 2013…) la Macif propose un accompagnement sans surcoût pour aider les aidants à prendre soin d’un proche dépendant.
Par ailleurs, pour renforcer son action de soutien aux aidants, Apivia Macif Mutuelle et Autisme Info Service signent un partenariat, ce 6 octobre, pour étendre les dispositifs destinés à écouter, informer et orienter les familles d’enfants autistes.
« La Macif est engagée aux côtés des aidants depuis près de 20 ans que ce soit au travers de nos actions sur le terrain, de services inclus dans nos contrats d’assurance ou encore de partenariats tels que celui que nous signons aujourd’hui avec Autisme Info Service. Ancrée dans le quotidien des Français et consciente des enjeux à venir, la Macif est plus que jamais mobilisée pour faire avancer les débats et réfléchir aux solutions à mettre en place pour accompagner tous les aidants. La citoyenneté et l’entraide sont au cœur de nos valeurs mutualistes. Soyons solidaires et aidons les aidants », rappelle Philippe Perrault, Président de la Macif
Principaux résultats de l’enquête « Aidants et ruralité » Macif/Ipsos
1/ Qui sont les aidants en zone rurale ? Qui aident-ils ?
Par rapport à la population générale des aidants, ceux qui aident un proche en zone rurale sont plus souvent des femmes (64% vs 49% en population générale). Autre phénomène observé : 65% des aidants vivant en zone rurale ont entre 35 et 59 ans (contre 48% France entière). Par ailleurs, les proches aidés sont le plus souvent des ascendants (parents 45% ou beaux-parents 11%), le besoin d’aide étant lié à l’âge dans 64% des cas (contre 53% en France entière).
2/ Quelle est l’impact de leur fonction d’aidant sur leur moral ? Quelle est la notoriété des services d’aide disponibles en zone rurale ?
Si l’état d’esprit des aidants est aujourd’hui contrasté, il n’en demeure pas moins que dans la majorité des cas les sentiments négatifs prennent le pas.
S’il existe des différences de ressentis vis-à-vis de leur rôle d’aidant, les sentiments négatifs prédominent chez les aidants ruraux (63%). Dans le détail, la fatigue (33%), la solitude (20%), l’isolement (17%) sont les plus cités. Ils sont d’ailleurs 6 sur 10 à déclarer que le fait de résider dans un territoire plutôt rural rend leur rôle d’aidant plutôt difficile (60%). Ce constat est encore plus partagé par ceux qui considèrent que leurs déplacements représentent un coût important dans leur budget (68%), et par ceux qui se sentent isolés (72%).
Le fait que ces sentiments négatifs prédominent est en partie lié au manque de soutien et d’accompagnement que dénoncent les aidants ruraux, les solutions disponibles leur restant souvent inconnues.
Les aidants ruraux se disent mal informés sur les solutions existantes qui pourraient améliorer leur quotidien. Dans le détail, une petite majorité d’entre eux se considère bien informée quant aux services d’aide professionnelle à la personne existant sur leur territoire (51%).
Moins d’1 sur 2 s’estiment bien informés sur les associations locales existantes (45%) et les dispositifs d’aides auxquels ils peuvent avoir accès en tant qu’aidant (40%).
Conséquence directe de cette méconnaissance, très peu d’aidants ruraux ont bénéficié de ce genre d’accompagnements, alors qu’une part non négligeable admet qu’ils en auraient pourtant besoin.
Tout d’abord, rares sont ceux qui déclarent avoir bénéficié de dispositifs ou de services mis en œuvre par leur commune (13%) ou leur intercommunalité (15%). Si un aidant rural sur deux déclare ne pas connaitre l’existence de ces services, il est intéressant (pour ne pas dire surprenant) de noter que plus du tiers d’entre eux (35% dans les deux situations) déclarent connaitre l’existence de ces aides sans pour autant les avoir mobilisées auprès de leur proche en situation de dépendance.
3/ Quel est l’impact du rôle d’aidant sur les déplacements et sur les coûts associés ?
Une distance moyenne de déplacement qui impacte différemment les aidants ruraux.
3 aidants ruraux sur 4 (74%) déclarent se déplacer plusieurs fois par semaine dans le cadre de l’aide apportée à leurs proches (visites, aide pour les tâches du quotidien, courses...) pour une distance moyenne parcourue significative d’environ 80 km. Cette distance hebdomadaire s’établit même à plus de 100 km lorsque l’aidant est seul à intervenir auprès de son proche.
Dans le cadre des déplacements liés à leur statut d’aidant, 8 aidants ruraux sur 10 utilisent leur propre voiture (80%), très loin devant la marche à pied ou le vélo (11%) ou encore la voiture de leur proche (7%).
Des déplacements qui génèrent des coûts pour les aidants et qui les amènent même parfois à reconsidérer l’aide apportée à leur proche.
Le coût associé à ces déplacements est considéré comme important par 3 aidants ruraux sur 5 (60%).
Dans le contexte actuel d’inflation et d’augmentation du prix des carburants, 58 % des aidants ruraux ont ainsi été amenés à réduire leurs déplacements pour le proche qu’ils aident.