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Doit-on s’inquiéter du déficit public français ?

Pour Sandy Campart*, directeur de l’IUP Banque Finance Assurance de Caen : « Les dernières statistiques publiées par Eurostat font état d’un déficit public atteignant 4,8% du PIB, de 0,3 point supérieur aux engagements de la France auprès de ses partenaires européens. Ce chiffre confirme les difficultés structurelles de la France dans une conjoncture économique aggravante. 

Depuis les années 80, à quelques exceptions près, la France a affiché des taux de croissance de son activité économique - dont dépendent directement les rentrées fiscales - inférieurs aux taux auxquels elle s’est endettée. La charge de la dette s’est donc relativement alourdie rendant délicat l’objectif d’équilibre budgétaire. Cet écart se ressent d’autant plus fortement que le stock de dettes aujourd’hui en France représente 90% du PIB.

Plus problématique, la France affiche un déficit budgétaire primaire, c’est-à-dire hors paiement des intérêts. Cela signifie que son besoin de financement continu à croître au-delà des intérêts de la dette à payer.

Autre facteur aggravant, depuis la crise de 2007, la France ne parvient plus à afficher une position extérieure positive (1% du PIB en 2006, -16% en 2011), accroissant ainsi la dépendance du financement de son économie aux investisseurs internationaux.

Quand on sait que la Grèce, l’Espagne ou encore l’Italie ont pu emprunter pendant des années à des taux voisins de ceux de l’Allemagne avant que les créanciers ne se mettent à douter subitement et de concert de leur capacité de remboursement, la situation de la France parait encore plus fragile ! »

*Domaines de recherche de Sandy Campart : efficience des marchés, économie de l’innovation… www.unicaen.fr/crem/pdf/sandy-campart-cv.pdf

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