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Faits marquants sur les marchés émergents globaux

Une analyse de Barings

Les marchés émergents globaux ont cédé - 1,9% en $, revenant à peu près au niveau d’il y a un an. En Turquie, l’indice en $ a bondi de + 8,1% sur le mois et la Banque Centrale souligne la force de la demande et des exportations. Face à la faiblesse de l’économie mondiale, plusieurs Banques Centrales des pays émergents ont opté pour une baisse des taux. En Amérique Latine, la croissance est résiliente, notamment au Pérou et au Chili.

1) - Europe Emergente 

La Turquie a été peu sensible à la crise chypriote. La Banque Centrale a souligné la bonne santé de l’économie et maintenu ses taux inchangés à 5,5%. La consommation interne rebondit et, en dépit de la faiblesse de la conjoncture internationale, les exportations restent solides.
En Pologne, l’activité économique est faible, la croissance des prêts aux entreprises comme aux particuliers reste limitée. La Banque Centrale a de ce fait réduit son taux de 50 pb à 3,25%.
En Hongrie, La Banque Centrale a également procédé à une baisse de 25 pb à 5%.

2) - Moyen-Orient et Afrique du Nord 

En Arabie Saoudite et dans les Emirats Arabes Unis, l’indice PMIs montre une activité (hors pétrole) bien orientée et une croissance qui se confirme.
L’Egypte, en revanche, fait face à des incertitudes politiques, l’économie peine et les tensions inflationnistes (autour de 8%) remontent du fait des goulets d’étranglement dans le système de distribution (pénuries et hausses des prix des produits de base et de l’alimentation). La Banque Centrale Egyptienne a augmenté ses taux de 50 pb à 10,25%.

3) - Asie-Pacifique 

En Inde, la Banque Centrale a annoncé une baisse de 25 pb, à 7,50%. La croissance de 4,5% au dernier trimestre 2012 a été la plus faible depuis 15 trimestres. Les services ont enregistré leur plus faible hausse en dix ans. La production industrielle a retrouvé une croissance positive en janvier mais l’activité minière et la production de biens d’équipement continuent de baisser.
En Chine, l’indice PMI d’HSBC atteint 51,6 en mars contre 50,4 en février. Grâce au redressement progressif de la consommation, le secteur manufacturier enregistre son 5e mois consécutif de hausse et les pressions inflationnistes restent modérées.
En Asie du Sud Est, économies en forte croissance, les Banques Centrales se félicitent de la robustesse de la demande intérieure. En Indonésie, Lion Air vient de commander 234 Airbus A320 pour 18 Mds€, ce qui constitue la plus importante commande jamais reçue par Airbus, tant en montant qu’en nombre d’appareils.

4) - Amérique Latine 

En mars, le MSCI Latin America en $ cède -0,2% et sur-performe les émergents globaux. Face aux faibles perspectives de l’économie mondiale, plusieurs Banques Centrales de la région s’inquiètent pour leurs économies.
Au Brésil, la hausse de la pression inflationniste est préoccupante. Cependant, toute hausse des taux ne peut qu’être mesurée compte tenu de la faiblesse de la croissance. Les taux restent donc inchangés à un plus bas, à 7,25%.
La Colombie a, au contraire, baissé des taux de 50 pb à 3,25% car la croissance reste inférieure à son potentiel et l’inflation en dessous du seuil de 3%.
Le Mexique, en réponse à la morosité internationale qui commence à peser sur l’économie, a aussi réduit ses taux de 50 pb. En dépit des défis à court terme, nous sommes raisonnablement confiants sur ses perspectives à moyen terme pour l’économie et pour la bourse mexicaine. Le nouveau gouvernement semble déterminé à mener d’importantes réformes notamment sur le marché du travail, le système fiscal et le secteur énergétique.

Enfin, la demande intérieure résiste bien dans la plupart des pays d’Amérique Latine :
Au Pérou par exemple, la croissance sur un an à fin janvier s’établit à + 6,5%, et ce en partie grâce au rebond de la construction.
Au Chili, l’indice de l’activité économique a progressé de + 0,1% en janvier et de + 6,5% par rapport au mois de janvier 2012. La Banque Centrale explique ces bons chiffres par la croissance du secteur minier, des services et du commerce.
En termes d’investissement, le Pérou et le Chili semblent offrir les meilleures opportunités de la région compte tenu de leurs valorisations attractives et du potentiel de hausse des bénéfices. La consommation est soutenue, grâce au développement des services financiers. Les ménages peuvent en effet s’endetter, ce qui signifie que leurs dépenses augmentent plus vite que leurs revenus. Grâce à la hausse de la consommation comme des investissements, ces économies nous paraissent relativement protégées des chocs extérieurs.

www.barings.com



 

 



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