Par Emmanuel Marcq, Directeur associé de WeSoft
Assurer le développement d’une entreprise est un projet passionnant qui anime l’ensemble des entrepreneurs. Sur ce sujet, de nombreuses voies sont possibles.
Parmi ces dernières, la croissance externe est une option intéressante, mais qui nécessite de prendre en compte de nombreux aspects afin d’être couronnée de succès. Mais pourquoi opter pour une opération de croissance externe et dans quels cas cette démarche est-elle riche de sens ?
Pourquoi choisir la croissance externe ?
Sur ce point, deux cas de figure se distinguent. Le premier, plutôt centré sur les clients, consiste à compléter son offre, à accroitre sa qualité de service ou à répondre à une nouvelle demande. Le deuxième répond plutôt à des critères géographiques. Ici, l’objectif est d’étendre son empreinte à l’échelle nationale en s’appuyant sur une entreprise reconnue. Cela permettra de ne pas partir de zéro et de gagner du temps et de la crédibilité pour développer ses parts de marché. Dans les deux cas évoqués, attention à sélectionner une cible compatible avec l’ADN de son entreprise, qui s’appuie sur des collaborateurs passionnés et qui bénéficie d’un portefeuille de clients satisfaits.
Comment mener à bien son opération de croissance externe ?
Acquérir une entreprise est une chose, mais réussir son intégration en est une autre. En ce sens, l’intégration doit être progressive et suivre trois grandes étapes afin d’être un succès opérationnel, que ce soit pour les collaborateurs, les partenaires ou les clients.
Immersion et bilan de compétences
À ce stade, il est conseillé de laisser une certaine autonomie à l’entreprise nouvellement acquise afin qu’elle puisse continuer d’opérer sur son marché sans perturbation. Pour autant, un investissement important doit être réalisé par l’acheteur pour qu’il comprenne parfaitement le mode opératoire de l’entreprise acquise, ses points faibles, mais aussi les synergies possibles entre les équipes. Une telle étape nécessite de prendre son temps pour ensuite faire évoluer le mode opératoire.
Définir un stade d’intégration avec le management
Dans ce contexte, il est nécessaire de commencer à lancer différents projets structurants afin de simplifier et unifier le pilotage des opérations. Il faudra aussi étudier d’autres aspects permettant de fluidifier l’organisation du nouvel ensemble : mutualisation des prestataires utilisés, etc. Sur ce point, il faudra trouver un équilibre et prendre le meilleur de chaque entité (acheteur ou entreprise acquise).
Enfin, la notion d’évolution de la marque devra être abordée afin d’assurer une transformation progressive qui aboutira à une refonte ou une fusion au sein du nouvel ensemble.
Mener à bien une opération de croissance externe réussie repose donc avant tout sur une capacité pour l’acquéreur à se donner du temps pour réussir son projet en y associant l’ensemble des équipes et en leur donnant envie de partager à long terme un projet commun.