Alors que la saison estivale bat son plein et que le fameux chassé-croisé entre juilletistes et aoutiens arrive, la FNAIM s’est penchée sur le marché immobilier dans les stations balnéaires : prix, dynamisme du marché, communes les plus chères et les moins chères… Un panorama exhaustif, alors que les Français semblent, depuis la sortie de la crise sanitaire, de plus en plus séduits par les littoraux, d’autant plus attractifs avec les périodes de chaleurs intenses qui se multiplient.
Des prix plus élevés, un effet post-covid indéniable
Sans grande surprise, le prix au m² est plus élevé dans les stations balnéaires que dans le reste de l’Hexagone en moyenne : pour l’ensemble des logements, il s’élève à 4 467 €/m² au 1er juin 2022, contre 3 020 €/m² sur l’ensemble du territoire français.
Le prix dans les stations balnéaires a également davantage augmenté sur un an : +13% contre +7,7% pour la France entière, même si l’écart est moindre avec la seule province (+8,8% pour l’ensemble des logements en province).
« On constate clairement un « effet post covid » sur les stations balnéaires » explique Jean-Marc Torrollion, Président de la FNAIM. « Comme on l’a constaté pour les villes moyennes, les Français sont à la recherche d’évasion, d’espace et de nature à l’issue de cette crise sanitaire. Plus que jamais, s’extraire des grandes zones urbaines est une priorité. Les fortes chaleurs qui deviennent plus violentes et plus récurrentes sont également certainement un argument de poids. »
Il est à rappeler cependant que ce marché correspond à une clientèle bien particulière, puisque 47% des biens en stations balnéaires sont des résidences secondaires (contre 10% dans le reste du pays).
Les hausses de prix dans les stations balnéaires ont nettement accéléré depuis la crise sanitaire, et évolué encore plus rapidement que sur le reste de la France, marquant un net changement avec les périodes précédentes. Entre avril 2018 et mars 2020, dans les 24 mois précédant la crise du covid, les prix dans les stations balnéaires avaient augmenté de +6,9% (contre 7,5% pour la France entière).
Dans les 24 mois suivants la crise (de mai 2020 à avril 2022), les prix dans les stations balnéaires ont crû de +24,2% (contre 14,6% pour la France entière), une accélération par ailleurs tirée par l’augmentation des prix sur les maisons.
Des disparités régionales toujours présentes : le Sud garde la cote, la Bretagne attire
Au niveau régional, les 2 régions où les prix dans les stations balnéaires sont les plus élevés sont la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et la Nouvelle-Aquitaine : les communes littorales de région PACA ont un prix moyen de 5 429 €/m² au 1er juin 2022, celles de Nouvelle-Aquitaine 5 307 €/m². Inversement les régions Normandie (2 939€ /m²) et Hauts-de-France (3 183 €/m²) sont celles où les prix sur le littoral sont les moins élevés.
Mais, si les prix restent plus élevés dans la zone « Sud », un début de rattrapage semble s’amorcer pour les littoraux du Nord-Ouest, avec une forte accélération des prix sur le littoral en Bretagne et dans une moindre mesure en Pays de la Loire, Normandie et Hauts-de-France.
En comparant les prix 2 ans avant et 2 ans après la crise sanitaire, on constate qu’ils ont fortement accéléré à la suite de la crise. L’accélération des prix est particulièrement marquée en Normandie, qui passe de +5,2% avant la crise (sur 2 ans) à +30,6% (sur 2 ans), en Occitanie (de +3,8% à +20,4%) ou en Hauts-de-France (de +5,8% à +23,5%).