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[Etude] Pacte productif : le METI dévoile une étude inédite sur l’investissement des ETI

Deux ans après le lancement de la stratégie “Nation ETI” et le début de la crise de la Covid-19, le cabinet de stratégie Stanwell s’est associé avec l’Institut Louis Bachelier et le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) pour étudier le comportement des ETI en matière de dépenses d’investissement et son évolution entre 2019 et 2021.

Alors que les ETI avaient joué le rôle d’”airbags” de l’économie au lendemain de la crise financière de 2008, créant plus de 335 000 emplois entre 2009 et 2015 selon l’INSEE, comment ont-elles fait face à la crise sanitaire et à ses conséquences économiques et sociales ?

Les enseignements de cette étude quantitative, réalisée à partir d’un échantillon d’ETI représentatif du réseau du METI et des Clubs ETI, sont de trois ordres :

1/ Guidées par une vision de long terme, les ETI ont su allier permanence et adaptation pour traverser la crise

Premier constat : la crise a peu influé sur les trajectoires d’investissement des ETI. En effet, 65% d’entre elles n’ont pas modifié leur trajectoire d’investissement entre 2019 et 2021. La question du terme est ici essentielle : peu perméables aux tensions financières exercées sur l’économie -70% des ETI à capitaux français relèvent d’une détention patrimoniale -, les ETI se projettent dans la durée. L’exigence de pérennité prime sur celle de rentabilité, et les convictions stratégiques sur les indicateurs financiers. D’où leur détermination à maintenir le cap par gros temps.
Deuxième constat : la crise a mis en exergue leur capacité d’adaptation. En effet, maintenir le cap ne veut pas dire avancer avec des œillères. Les ETI ont su non seulement se doter des leviers d’agilité nécessaires alors que la distanciation physique était de rigueur, mais aussi saisir les opportunités qui se sont présentées. 35% d’entre elles ont ainsi accru leurs investissements en 2021, par rapport à 2019, pour s’attaquer à de nouveaux besoins ou de nouvelles cibles (induits ou non par la crise) et 31% pour saisir des opportunités de développement à l’international.


2/ Certaines ETI ont “surperformé” face à la crise de la Covid-19, révélant les ressorts de l’agilité

Certes le secteur d’activité a fortement influé sur les performances des ETI durant la crise, mais au sein d’un même secteur certaines se sont imposées comme des championnes de l’agilité face à ce retournement conjoncturel. Les ETI “surperformantes” ont notamment fait preuve d’anticipation : dotées d’une avance d’un à deux ans dans des investissements-clés (ex : digitalisation, verdissement), elles ont mis à profit cette maturité dans le cadre de la crise. Elles ont en particulier fortement accéléré les opérations de croissance externe en 2021 (+40% vs. 2019).
De ces résultats ressort ainsi le portrait-type de l’ETI agile :
- une taille qui offre l’atout de la flexibilité ou de la puissance ;
- une forte diversification client ;
- une structure capitalistique patrimoniale ;
- une vision stratégique privilégiant le long terme ;
- une anticipation des enjeux structurants, à commencer par celui de la numérisation. Et bien entendu ce cocktail clé : permanence et adaptation.


3/ Durant la phase de reprise, les ETI ont donné la primeur à la création de valeur (emplois, R&D, transformation)

En témoigne l’évolution de l’outil de production, qui obéit désormais à des enjeux de croissance plus que de simple renouvellement : 55% des ETI ont ainsi principalement voire essentiellement investi dans la croissance de leur outil de production en 2021, contre 32% en 2019. Cette forte progression est corrélée à l’amélioration de l’écosystème de compétitivité français, accélérée en 2021 par le plan de relance qui prévoit notamment la baisse de 10 Mds€ de fiscalité de production.

Cet engagement en faveur de la création de valeur se traduit également en termes de R&D : les ETI y consacrent plus de 3% de leur chiffre d’affaires (vs. 1,45% pour la moyenne des entreprises françaises) et 54% prévoient d’accroître cet effort dans les deux prochaines années. Qui plus est, elles internalisent la majorité de leur R&D, ce qui témoigne de nouveau d’une vision de long terme dans laquelle l’innovation est un levier majeur de développement. Cet état d’esprit a également présidé à l’usage des dispositifs du plan de relance : 52% des ETI les ont mobilisés pour accélérer en matière de développement durable, de formation, ou pour accroître leurs capacités de production voire relocaliser. Elles matérialisent ainsi leur contribution au développement économique et social de long terme du pays. A cet égard, il est aussi à noter que 86% des ETI ont engagé une trajectoire de verdissement.

Philippe d’Ornano, président de Sisley et co-président du METI souligne : « Cette étude confirme que les ETI constituent un atout stratégique majeur pour notre pays. Privilégiant la création de valeur de long terme, elles sont un acteur incontournable du pacte productif inscrit au cœur du nouveau quinquennat. »

« Les ETI se sont saisies des opportunités générées par la crise et la relance pour préparer l’avenir, démontrant tout le bénéfice des réformes de compétitivité initiées ces dernières années et qui méritent d’être amplifiées : elles ouvrent en effet la voie du plein emploi », relève Frédéric Coirier, PDG de Poujoulat et co-président du METI.

De son côté, Loïc Suslenschi, Sénior Manager au sein de Stanwell affirme : « L’étude démontre bien l’agilité et la robustesse de certaines ETI, qui ont su profiter des opportunités de cette période de crise afin d’amorcer, de faire évoluer ou de prolonger, un effort d’investissement dans des domaines créateurs de valeur (compétences, outil de production, R&D appliquée…). Cette résilience s’explique en partie par plusieurs facteurs clés tels que le recours au digital, la capacité à réallouer les investissements rapidement pour assurer la continuité de l’entreprise... »

« De manière générale, l’étude confirme des convictions fortes et une vision stratégique de long terme des dirigeants, faisant des ETI des acteurs ancrés dans le tissu économique français », soutient Thomas Tugendhat, DG de Stanwell.

 

 

 

 

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