Résultats du sondage OpinionWay pour Newton Offices sur l’attractivité des régions auprès des entreprises basées en région parisienne
Avec la crise sanitaire et dans un contexte de fortes tensions de recrutement, les entreprises réinventent leurs conditions de travail pour proposer plus de flexibilité. Face à cette nouvelle donne et selon le sondage OpinionWay réalisé en mai 2022 pour Newton Offices, spécialiste des bureaux flexibles en régions, les PME franciliennes cherchent de plus en plus à développer leur présence hors Île-de-France. Une grande majorité d’entre elles (61%) comptent désormais des salariés vivant en dehors de la région parisienne et 10% prévoient d’ouvrir des bureaux dans les métropoles régionales, avec une préférence pour Lille, Aix-Marseille, Bordeaux et Nantes.
Chiffres clés
- 31% des PME basées en Île-de-France ont déjà au moins un bureau en régions, principalement pour capter une nouvelle clientèle (67%) et pour profiter d’un nouveau bassin d’emploi (27%).
- Parmi les 68% d’entreprises installées uniquement en Ile-de-France, un tiers (33%) a permis à certains collaborateurs de partir vivre en régions tout en conservant leur emploi depuis le début de la crise sanitaire. Dans le même temps, plus d’un quart d’entre elles (26%) ont recruté des collaborateurs n’habitant pas en région parisienne.
- 10% des entreprises interrogées envisagent d'ouvrir des bureaux en dehors de la région parisienne à l'avenir, ce qui pourrait représenter jusqu’à 100 000 emplois dans les principales métropoles régionales.
- 21% des dirigeants d’entreprises interrogés proposent à leurs salariés de télétravailler à 100% dont 14% depuis le début de la crise, et 8% prennent en charge un forfait coworking pour leurs collaborateurs vivant en dehors de la région parisienne. Une pratique qui s'accélère, ce chiffre a doublé avec la crise.
Depuis les épisodes de confinement dus au Covid-19, la tentation de quitter la région parisienne pour changer de mode de vie est dans toutes les têtes. À l’été 2021, on apprenait ainsi que 82% des cadres franciliens souhaitaient quitter Paris (55% d’entre eux se déclarant même prêts à changer de métier pour y parvenir).
Pour Guillaume Pellegrin, Président Fondateur de Newton Offices : « En tant qu’entrepreneur marseillais, je suis convaincu que le pays a besoin d’un mouvement de décentralisation, tant d’un point de vue écologique, qu’économique ou social. Cependant, la recherche d’emploi est le principal frein à la mobilité géographique. Chez Newton Offices, nous observons depuis 2021 une forte hausse des recherches de bureaux à Marseille, Aix-en-Provence, Lyon ou Lille de la part d’entreprises parisiennes. Ce sondage réalisé par OpinionWay confirme donc ce que nous constatons sur le terrain tous les jours. Le Covid a ouvert les yeux non seulement aux travailleurs, mais aussi aux entreprises qui se tournent de plus en plus vers les opportunités que représentent les métropoles régionales. »
La part de salariés vivant hors Ile-de-France en hausse suite à la crise sanitaire…
De plus en plus de salariés décident de quitter la région parisienne, et tentent de conserver leur poste (et leur salaire) parisien. Ainsi, 61% des entreprises interrogées déclarent employer des personnes vivant en dehors de la région parisienne. Selon 22% des interviewés, la part des salariés vivant en dehors de la région parisienne a augmenté depuis la crise sanitaire, un chiffre qui monte à 34% chez les entreprises basées dans Paris intra-muros, où le coût et la qualité de vie sont les plus décourageants.
Peu à peu, et plus encore depuis la crise sanitaire, une forme d’hybridation du travail se met en place, avec la prise en charge totale ou partielle des frais de déplacement/hébergement pour 29% des sondés, et la possibilité d’un télétravail à 100% chez 21% des sondés. Certaines entreprises n’ayant pas de bureaux hors d’Ile-de-France ont recours à d’autres solutions pour répondre aux besoins de leurs salariés mais aussi pour remédier aux difficultés de recrutement. Un tiers d’entre elles (33%) ont ainsi permis à certains collaborateurs de partir vivre hors de la région parisienne tout en conservant leur emploi et plus d’un quart (26%) ont recruté des collaborateurs n’habitant pas en région parisienne.
Selon Frédéric Micheau, Directeur Général Adjoint d’OpinionWay : « Au départ, ces projets sont souvent initiés par la décision d’un ou plusieurs salariés de quitter Paris. Leur employeur préfère les accompagner dans leur nouvelle vie plutôt que de perdre des talents dans un marché de l’emploi toujours plus tendu. À terme, mettre en place une stratégie multi-sites présente un avantage pour les entreprises parisiennes : 67% des dirigeants concernés justifient leur choix de s’ouvrir aux régions pour capter une nouvelle clientèle et 27% pour profiter d’un nouveau bassin d’emploi ».
… nécessitant l’ouverture de nouveaux bureaux en régions
À l’heure actuelle, 31% des PME franciliennes ont au moins un bureau en dehors de la région parisienne et 10% envisagent d'ouvrir de nouveaux bureaux hors Île-de-France à l'avenir. « C’est énorme ! indique Guillaume Pellegrin. Au-delà de l’entrepreneuriat local, c’est aussi en attirant des entreprises nationales que les métropoles gagneront en attractivité. Ces projets d’extensions régionales représentent près de 100 000 emplois à répartir aux quatre coins de la France. De quoi redynamiser les métropoles et encourager les Parisiens qui hésitent à franchir le pas de peur que ce changement de vie ne nuise à leur carrière. »
Les zones géographiques les plus recherchées sont Lille (33%), Aix-Marseille (24%) et Bordeaux (22%), suivis de Nantes (16%) et Lyon (12%), ville par ailleurs plébiscitée par les entreprises franciliennes déjà installées en régions (58%).
On note également que cette nouvelle donne induit des enjeux inédits pour les entreprises parisiennes qui voient une part grandissante de leurs effectifs évoluer loin de leurs murs. Ainsi, 29% des entreprises interrogées prennent en charge partiellement ou totalement les frais de déplacement/hébergement de leurs salariés vivant en dehors de la région parisienne et 8% les frais d’espaces de coworking. Une pratique en hausse, ce chiffre a doublé depuis la crise.
« Ce n’est pas parce qu’on souhaite partir vivre ailleurs qu’on est prêts à travailler seul chez soi 5 jours sur 5. La qualité de l’environnement de travail est primordiale pour le bien-être des salariés, qu’ils travaillent sur site ou à distance. Les espaces de coworking et autres tiers lieux se développent partout en France et constituent un moyen idéal pour proposer des conditions de travail optimales aux salariés isolés. Cela permet aussi de rencontrer du monde et de créer des synergies avec des entreprises locales qui constituent peut-être de futurs partenaires ou clients », poursuit Guillaume Pellegrin.
Conclusion
La crise sanitaire a considérablement impacté l’organisation du travail au sein des entreprises. Le télétravail devient plus fréquent et une part importante des Parisiens cherchent à quitter l’Île-de-France, amenant leurs entreprises à se développer en régions.
« De nouveaux horizons s’ouvrent pour les entreprises parisiennes, analyse Guillaume Pellegrin. « Dans notre podcast Extra-Muros, nous interrogeons des entreprises de premier plan qui ont franchi le pas et sont ravies des résultats obtenus, comme Doctolib et Faguo à Nantes ou encore ManoMano à Bordeaux. Elles parviennent à recruter des salariés plus fidèles qu’à Paris, et cela les incite à renforcer leur culture d’entreprise pour que leurs valeurs se transmettent même à distance. La France marche dans les pas d’autres pays comme l’Allemagne qui a depuis longtemps adopté une répartition décentralisée de son économie avec de nombreuses externalités positives (embouteillages, prix de l’immobilier…). De Marseille à Lille en passant par Lyon ou Aix-en-Provence, les équipes de Newton Offices sont fières d’aider les entreprises parisiennes à suivre ce mouvement de fond et d’accompagner le déploiement de l’économie dans les villes et les territoires. »