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[Question de Gestion] Remontée des taux, faut-il craindre une récession ?

Plus de dix ans après la dernière hausse de ses taux directeurs, la Banque centrale européenne (BCE) a confirmé relever ses taux au 1er juillet 2022. Le secteur immobilier s’inquiète.


Olivier Colcombet, Président d’Optimhome et Sylvain Lefèvre, Président de La Centrale de Financement, demeurent confiants.

« L’augmentation des taux d’intérêt des prêts immobiliers est inéluctable. Toutefois, l’inflation pourrait réduire sérieusement son impact sur le propriétaire. Ainsi, avant de voir les prix baisser de nouveau, il est certain qu’il va y avoir un ajustement des capacités d’emprunt ce qui entraînera une réduction des surfaces des biens immobiliers et un certain éloignement des centres-villes. Sans pour autant craindre une récession venant de l’immobilier, ce secteur va être impacté. Les résultats des élections françaises, le conflit russo-ukrainien ou encore la baisse du pouvoir d’achat ont un réel impact sur la confiance des français en l’avenir, et sont donc susceptibles d’être des freins sur les prises de risques et les investissements immobiliers. Il faut toutefois noter que la pierre reste un double refuge, à la fois en termes d’investissements mais aussi pour protéger ses proches », affirme Olivier Colcombet.

« Les personnes les plus impactées par la hausse des taux d’intérêt seront les primo accédants, à l’inverse ceux qui achètent et vendent auront une position favorable. Les primo-accédants, souvent jeunes, sont pour autant toujours acheteurs. Cela s’explique par le fait que les taux d’intérêt, qui atteignent les 2%, restent finalement assez bas. Dans l’ensemble, les français restent profondément acheteurs de leur résidence principale, malgré une inflation galopante c’est aussi une solution pour financer son acquisition. Cette solution offre aux ménages la possibilité de conserver du pouvoir d’achat. Le prix de l’énergie et les règles du télétravail rebattent cependant les cartes avec deux observations majeures :  le télétravail dans les grandes entreprises ne permet pas de travailler à plus de 100 km de chez soi, et le prix de l’énergie rappellent qu’une grande maison mal isolée et éloignée des grands centres villes à prix abordable n’est peut-être pas la meilleure solution, compte tenu de l’augmentation du coût de l’énergie. Il faut donc observer le marché actuel comme un marché d’opportunités où la part de négociation prend tout son sens à travers les professionnels de l’immobilier, et où la valeur d’un bien s’apprécie également à travers la performance énergétique de ce dernier et la distance du lieu de travail », conclut Sylvain Lefèvre.

 

 

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