Recrutement : mentir en entretien, l’erreur rédhibitoire n°1 pour les dirigeants français
Pour tous les candidats qui postulent à des offres d’emploi, l’entretien d’embauche demeure un moment clé : celui où l’on emporte la conviction.
Si les risques de mauvais pas sont nombreux, certaines erreurs sont davantage préjudiciables que d’autres. Robert Half a interrogé plus de 300 dirigeants français sur les fautes les plus graves qu’un candidat puisse, selon eux, commettre.
Mentir lors de l’entretien : l’erreur la plus rédhibitoire
44% des dirigeants interrogés par Robert Half citent les mensonges, sur un CV ou en interview, comme l’erreur la plus susceptible de mettre fin prématurément à un processus de recrutement. S’il peut être tentant d’embellir la réalité, voire de mentir sur ses expériences, pour apparaître sous son meilleur jour, les risques sont considérables : contradictions pendant l’entretien, incohérences avec le CV et le profil LinkedIn, vérification du parcours et des références par le recruteur, les chances d’être percé à jour sont élevées.
« La malhonnêteté est intolérable pour les dirigeants qui doivent pouvoir faire confiance à leurs collaborateurs. Le simple fait de se tromper sur son CV instille du doute et rebute un tiers des dirigeants interrogés ! Mentir durant son entretien ou sur son CV, c’est prendre un risque important – avec des conséquences qui peuvent vous poursuivre toute votre carrière –, mais aussi inutile : le choix d’un dirigeant ne se porte pas uniquement sur ceux qui « cochent toutes les cases ». Un candidat qui admet avoir besoin de formation sur certaines qualifications peut apparaître comme un profil rassurant : il prouve qu’il sait identifier ses besoins d’amélioration ; une qualité clé pour un collaborateur », analyse Fabrice Coudray, Managing Director Executive Search de Robert Half.
Être en retard : un mauvais signal d’entrée de jeu
Le fait d’arriver en retard à un entretien est cité par 42% des dirigeants parmi les erreurs les plus importantes. Être en retard, c’est donner un mauvais signal dès le départ : un manque d’investissement, d’organisation ou de fiabilité. Cela peut aussi donner l’impression que le candidat, une fois embauché, manquera de ponctualité.
Fabrice Coudray, commente : « On peut toujours avoir une bonne raison d’arriver en retard ; encore faut-il pouvoir le justifier. Mais, les recruteurs auront tendance à penser que le candidat aurait dû prendre ses dispositions pour anticiper les imprévus et arriver à l’heure – c’est-à-dire légèrement en avance. Ils interprètent souvent le retard comme un manque de respect. »
Dénigrer son ancien employeur : un effet miroir qui déplaît
Dénigrer son ancien employeur laisse entendre aux dirigeants que le candidat a pu avoir une relation conflictuelle dans le passé et que cette situation pourrait se reproduire au sein de son entreprise. Par ailleurs, le dirigeant pourrait imaginer que le candidat, une fois qu’il aura quitté l’entreprise, pourra ternir la réputation de cette dernière ou le dénigrer lui-même.