Le réseau immobilier Optimhome, en partenariat avec l’IFOP, publie les résultats de sa 9ème enquête annuelle sur l’évolution du comportement des français concernant le marché de l’immobilier. Après plusieurs années de crise sanitaire qui n’avaient pas impacté outre mesure l’envie d’achat des français, ce nouveau baromètre démontre de nouvelles tendances sur fond de campagnes électorales et de conflit russo-ukrainien.
Conflit Russo-Ukrainienne : une situation internationale tourmentée qui freine les envies d’achat ou de vente de biens immobiliers des Français
Bien qu’une petite majorité des français s’estime optimiste concernant sa propre situation, ils sont à peine 24% à se montrer confiants en la situation économique et sociale de la France. Une baisse considérable par rapport à mai 2021 (-11 points) qui s’explique notamment par une forte inquiétude vis-à-vis du conflit entre la Russie et l’Ukraine (85% se sentent inquiets, dont 34% très inquiets). Dans cette actualité internationale tourmentée, 51% des français prévoyant d’acheter ou de vendre un bien immobilier témoignent ainsi de la possibilité de retarder leur projet.
Ce constat semble s’accentuer par le fait qu’une petite majorité seulement indique avoir confiance dans les actions de la France (53%) et de l’Union Européenne (52%) pour faire face à cette situation de crise. Cette tendance est toutefois à moduler en fonction du lieu de résidence des français puisque l’on compte 62% de personnes confiantes dans l’agglomération parisienne contre 44% seulement dans les communes rurales. Des chiffres en adéquation avec la timidité des français en termes de projet d’achat ou de vente de biens immobiliers puisque 55% des habitants de l’agglomération parisienne ne retarderont pas leur projet, contre seulement 45% des habitants de communes rurales.
Crise sanitaire : une situation apaisée qui n’influe plus sur le envies d’acquisition des Français
Contrairement aux années précédentes, la crise sanitaire du Covid-19 ne semble plus influer sur les projets d’achat ou de vente des français. Ainsi, ils sont moins nombreux à considérer que celle-ci a eu un impact sur l’accélération d’un projet d’acquisition d’une résidence principale (10% contre 16% en 2021), sur un déménagement dans une autre commune ou dans leur commune actuelle (respectivement 9% et 8%, contre 15% et 12% en 2021), ou encore sur l’accélération d’un projet d’acquisition d’un bien immobilier locatif (6%, -4 points) ou d’une résidence secondaire, 5%, -4 points).
Plus sereins quant à la perspective d’une sortie de crise, ils sont ainsi 18% seulement à estimer que la crise sanitaire a influé sur au moins un enjeu, contre près de 3 français sur 10 l’année passée.
Elections présidentielles : l’immobilier, grand absent du débat ?
À l’heure de la campagne présidentielle, les sujets du logement et de l’immobilier ont demeuré absents du débat public. Ainsi, 2/3 des interrogés considèrent que les enjeux relatifs au logement et à l’immobilier n’ont pas été suffisamment abordés par les candidats. Pourtant, on note une forte appétence des français pour ces thématiques puisque 24% d’entre eux ont acheté au moins un bien immobilier ces 3 dernières années et que 29% envisagent d’acheter au moins un bien immobilier dans les 24 prochains mois.
Malgré des niveaux d’information et de connaissance lacunaires, la proportion de Français âgés de 25 à 65 ans estimant des retombées positives suite aux mesures gouvernementales prises concernant l’achat de biens immobiliers demeure très stable. Ainsi, pour 84% d’entre eux, la reconduction jusqu’au 31 décembre 2023 du prêt à taux zéro (ou PTZ), dispositif d’aide à l’accession à la propriété, est considérée comme positive. À l’inverse, 66% des français voient négativement le durcissement par les banques des conditions d’obtention d’un prêt immobilier avec notamment l’interdiction d’accorder des prêts pour des durées supérieures à 27 ans et un montant de mensualités de remboursement qui ne doit pas dépasser les 35% des revenus nets de l’emprunteur.
« Alors que le sujet de l’immobilier a, encore une fois, été le grand absent du débat présidentiel et que le Président de la République Emmanuel Macron n’a pas encore formé son gouvernement, il semble primordial que les pouvoirs politiques prennent conscience de l’importance flagrante de mieux informer les français sur les aides et financements dont ils peuvent bénéficier en matière de rénovation énergétique. Il est également important que le gouvernement maîtrise la hausse des taux d’intérêts et poursuive son action pour faciliter l’accès aux primo-accédants », conclut Olivier Colcombet, Président d’Optimhome.