Sondage IFOP / Simplon* : 88% des Français jugent que le manque de compétences numériques est un frein pour évoluer professionnellement ou trouver un travail.
1/ Les difficultés numériques isolent beaucoup de Français dans leur quotidien et freinent leur vie professionnelle
- La maîtrise des outils numériques est un frein dans le monde professionnel pour 88% des sondés
Ce manque de compétence est reconnu par une très largement majorité des Français comme pouvant constituer un frein dans plusieurs domaines de la vie, en particulier dans la vie professionnelle : 88% des personnes interrogées déclarent que cela peut l’être pour trouver un travail, en particulier parmi les plus de 65 ans (92%) et ceux se sentant compétents sur le numérique (90%), 86% pour évoluer professionnellement et 78% pour garder un travail.
- 69% des Français considèrent l'utilisation des outils numériques désormais indispensables dans leur vie de tous les jours et 20% d'entre-eux jugent cela compliqué voire stressant !
Quand les Français éprouvent des difficultés face au numérique, les premières personnes sollicitées sont le conjoint ou le membre de la famille (54%), devant un proche plus jeune (49%) ou un collègue de travail pour les actifs (48%). Symptôme des stigmates reposant sur les plus anciens face au numérique, seulement 22% des Français ayant rencontré des difficultés font appel à un proche plus âgé. Notons que les professionnels sont eux aussi peu sollicités, seuls 22% faisant appel à un vendeur d’outils numériques, les Français allant visiblement au plus pratique.
La crise sanitaire et ses effets ne sont pas à négliger en ce qui concerne les compétences en matière de numérique. Même si pour 71% des personnes interrogées la crise n’a rien changé, et que 14% en ont même profité pour améliorer leurs compétences, 15% des répondants reconnaissent que leurs problèmes se sont aggravés ou révélés durant la crise. Ces résultats font apparaître un cercle vicieux de la compétence numérique : ceux utilisant quotidiennement internet sont 7% à considérer que leurs difficultés se sont aggravées contre 19% de ceux s’en servant de manière hebdomadaire et 21% s’en servant moins souvent encore.
- Les plus en difficulté (26% au global) se retrouvent particulièrement au sein de catégories éloignées de la ''socialisation numérique'', que ce soit à cause de leur âge ou de leur milieu social.
Près des trois-quarts (74%) des Français affirment ne pas rencontrer de difficultés sur leurs compétences numériques, et 12% suggèrent même se situer au-dessus de la moyenne. Les plus en difficulté (26% au global) se retrouvent particulièrement au sein de catégories éloignées de la « socialisation numérique », soit à cause de leur âge (43% des 65 ans et plus sont dans cette situation) ou de leur milieu social (35% parmi les personnes ayant un diplôme inférieur au bac). A contrario, les cadres expriment massivement ne pas avoir de difficultés (94%), tout comme ceux ayant suivi une formation sur le numérique (83%).
2/ Le manque de compétence est lié au manque de formation et d’accompagnement
- Seuls 30% des Français déclarent avoir suivi une formation liée à l’utilisation des outils numériques (dont 4% seulement au cours de l’année écoulée). C’est le cas notamment des femmes (32%), des cadres (47%), des salariés du public (42%), des plus aisés (34%) et des diplômés du supérieur (42%). La formation au numérique demeure donc largement ciblée vers les plus dotés en capitaux, économiques et scolaires, et ceux qui ont le moins tendance à rencontrer des problèmes dans ce domaine.
Les formations sont par ailleurs largement suivies soit dans le milieu professionnel, pour les salariés (78%), ou au cours du parcours scolaire, que ce soit au cours d’une formation universitaire (44%) ou au cours du parcours scolaire (42%), isolant donc les catégories de la population qui ne sont ni en âge de travailler, ni n’ayant bénéficié du développement du numérique dans leur jeunesse.
- Les freins à l’accès à la formation sur l’utilisation des outils numériques sont là aussi pluriels
67% évoquent la méconnaissance des offres disponibles (76% des plus jeunes), 66% le manque de moyen financier (79% des plus pauvres), 59% le manque de temps (64% des femmes), mais aussi, non négligeable, 50% identifient la honte d’avouer des lacunes. Ces différents éléments vont dans le sens d’une accentuation des inégalités, les moins dotés ayant moins la capacité d’accéder à ces formations sur un domaine pourtant jugé essentiel et capital dans notre monde de plus en plus numérisé.
- Les formations en milieu professionnel et en présentiel sont plébiscitées.
Pour venir en aide aux personnes présentant des difficultés à gérer les outils numériques, 85% des actifs privilégient des formations dans le cadre de leur travail, 80% le transfert de connaissances par les proches et 79% des formations classiques proposées par des organismes de formation en présentiel contre seulement 57% jugeant efficaces les formations en ligne.
« Ce premier sondage que nous avons mené avec l'institut IFOP, fait un état des lieux des compétences des Français par rapport aux outils numériques. Il met en lumière que le développement des outils numériques, qui deviennent indispensables dans leur quotidien, va ''trop vite'' pour un très grand nombre d'entre eux, et que ces outils plutôt que de les aider peuvent les desservir et les isoler.
La société numérique crée malgré elle de plus en plus de décalages entre les générations et les catégories sociaux professionnelles. Plus que jamais, le développement du numérique doit se faire en ''commun'' et donc dans l'accompagnement et l'apprentissage du plus grand nombre pour mettre en commun des services, des produits, des informations, des savoirs et compétences professionnelles.
En tant qu’entreprise sociale et solidaire, notre mission est de changer la vie de milliers de personnes aux profils atypiques en leur proposant d'acquérir des compétences numériques indispensables dans tous les métiers, ou de se former aux métiers numériques les plus recherchés actuellement (développement informatique, data, systèmes et réseaux, IA, cybersécurité), le tout gratuitement.
Nos formations sont très inclusives, ouvertes à toutes et à tous, peu important le niveau de qualification, et les programmes sont adaptés notamment aux personnes ayant décroché du système scolaire, étant au chômage, en reconversion, réfugiées ou en situation de handicap reprennent en main leur destin et valorisent leurs compétences », constate Frédéric Bardeau, Président cofondateur de Simplon.co
Un nouvel avenir professionnel pour tous les âges
Simplon.co, qui vient de franchir la barre des 20 000 apprenant et insérés depuis 2013, forme des salariés afin de maintenir et de développer leur employabilité et des futurs professionnels du numérique éco-responsables avec une dimension sectorielle.
L'approche pédagogique est fondée à 80% sur le “learning by doing” et sur une approche dite de pédagogie active qui favorise autonomie, entraide, travail en équipe et transmission entre pairs. Avec son réseau de 127 écoles/fabriques numériques déployées sur tout le territoire français, y compris dans les zones rurales et en Outremer, Simplon dispose du plus important des réseaux de la Grande École du Numérique en France et le plus déployé à l'international.
Les formations Simplon sont très inclusives, ouvertes à toutes et à tous, peu important le niveau de qualification. Avec un taux de sortie positif de 68% grâce à ses partenariats forts avec les éditeurs, les entreprises et les employeurs.
Simplon.co a formé plus de 1076 salariés en 2021 pour répondre et anticiper les besoins des DRH/DSI dans les métiers tech dans la banque, de la finance, de l'industrie…
* Sondage IFOP mené les 24 et 25 février 2022 auprès d’un échantillon de 1 501 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.