Simon-Kucher présente la base de données ‘Global Neobanking Radar’, qui permet de classer et de suivre les banques « challengers » et leur parcours vers la rentabilité
Seules 5% des néobanques atteignent le seuil de rentabilité, la plupart d'entre elles générant moins de 30 dollars US de revenus par client et par an.
Simon-Kucher & Partners, cabinet de conseil en stratégie et marketing international, a publié son Global Neobanking Radar qui permet de suivre et de classer les néobanques du monde entier en fonction de leur potentiel de croissance durable. Parallèlement, Simon-Kucher a également publié un livre blanc intitulé « The Future of Neobanking : How can Neobanks Unlock Profitable Growth », qui examine l'état actuel du secteur et son chemin vers la rentabilité.
Les néobanques ont fait leur entrée sur la scène bancaire il y a dix ans, les banques challengers axées sur le mobile cherchant à établir des relations directes, uniquement digitales, avec des clients adeptes du numérique. Simon-Kucher estime qu'il existe actuellement près de 400 néobanques dans le monde, qui gèrent ensemble près d'un milliard de comptes clients. Cependant, malgré leurs valorisations élevées, seulement 5 % de ces néobanques ont réussi à atteindre le seuil de rentabilité, selon l'analyse de Simon-Kucher. C'est le cas même pour les banques challengers les plus renommées. Une analyse de 25 des plus grandes néobanques du monde a révélé que seules deux d'entre elles ont atteint la rentabilité et qu'une majorité d'entre elles gagnent moins de 30 dollars US de revenus annuels par client.
« Passer de "get reach" (faire de l’acquisition client à tout prix) à "get rich" (devenir rentable) nécessite un changement de mentalité radical qui peut être difficile à orchestrer », déclare Christoph Stegmeier, associé senior chez Simon-Kucher. « Pourtant, il est essentiel que ces acteurs disruptifs digitaux fassent ce saut, surtout à l'approche de leur sixième et septième année d'activité. Le risque d'échec augmente de manière exponentielle à ce moment-là si l'entreprise n'atteint pas le seuil de rentabilité. »
Sur la base de l'analyse des données du ‘Global Neobanking Radar’ de Simon-Kucher, les développements clés suivants sont en train de remodeler le Neobanking :
- Le nombre de lancements de néobanques a diminué depuis le pic de 2020, où 94 nouvelles néobanques ont fait leur entrée sur le marché ; en 2021, le marché mondial a observé 59 nouvelles néobanques.
- Les « speedboats » de l'innovation, c'est-à-dire les banques exclusivement numériques lancées par un groupe de services financiers plus important ou une banque en place, représentent aujourd'hui un lancement de néobanque sur trois. Cette tendance devrait s'accélérer car les banques historiques cherchent des moyens d'atteindre de nouveaux marchés et segments de clients.
La France compte 24 pures néobanques (au 4e rang derrière les Etats-Unis, l’Angleterre et le Brésil), qui atteignent déjà 13 millions de clients (en excluant les banques en ligne « traditionnelles » comme Boursorama, HelloBank!, ING Direct, Fortuneo, AXA Banque…).