Au même titre que l’avènement d’internet, de la cryptomonnaie ou bien encore des NFTs, le Metaverse fait parler de lui mais reste encore inconnu pour un grand nombre de Français. Cet univers, où il est possible d’interagir avec d’autres personnes ou objets numériques mais également d’investir, n’est pourtant pas compris par les Français.
Le Metaverse est récent et il est donc difficile d’avoir du recul sur ce sujet et d’être péremptoire. Pour autant, Masteos, Proptech spécialisée dans l’investissement locatif clé-en-mains a souhaité se pencher sur cette question en réalisant une étude auprès de 2000 français sur ce que pensent les Français de l’immobilier dans le Metaverse.
Une forte méconnaissance générale du marché
31% des Français ne connaissent pas le Metaverse et 77% d’entre eux ne savent pas qu’il y est possible d’acheter de l’immobilier. Ces chiffres illustrent le peu d’informations dont disposent les Français sur ce nouveau monde et les perspectives qu’il apporte. En fonction de l’âge, les connaissances des Français du Metaverse sont variables et témoignent des disparités générationnelles. En effet, alors que 68% des 18-34 ans ne savent pas qu’il est possible d’acheter de l’immobilier dans le Metaverse, ce chiffre augmente avec l’âge. Ce sont ainsi 80% des 35-49 ans qui ne pensaient pas qu’ils pouvaient acheter de l’immobilier dans ce monde, et 85% des 50-65 ans.
Du manque de connaissance de ce marché découle également un manque d’intérêt pour ce placement et pour ce qu’il représente. De ce fait, 66% des sondés n’envisagent pas d’investir par manque de connaissances du secteur du Metaverse ; 29% ne voient pour le moment pas l’intérêt et 14% attendent de voir l’évolution du marché avant de se lancer et placer leur argent.
Cependant, malgré le manque de connaissance des Français du Metaverse, 17% des sondés seraient prêts à réaliser un investissement immobilier virtuel dans un avenir proche. Concrètement, 43% envisageraient d’investir entre 10k€ et 50k€ et 53% sont prêts à investir moins de 10k€ dans l’immobilier dans le Metaverse. Si plus de la moitié des 18-34 ans souhaiteraient investir majoritairement moins de 10 000€, les 50-65 ans seraient quant à eux les plus enclins à investir 50 000€ et plus (8%).
L’immobilier dans le Metaverse, un placement en devenir ?
Parmi les Français qui n’ont pas encore investi dans l’immobilier, ils sont 15% à être intéressés par le Metaverse pour réaliser leur premier investissement immobilier. Avoir déjà investi dans l’immobilier réel semble rassurer les Français puisque 24% de ceux qui ont déjà investi seraient prêts à se lancer dans un investissement dans l’immobilier virtuel. Alors que les 35-49 ans sont à peine 11% à envisager un premier investissement immobilier dans le monde numérique, les 18-34 ans semblent eux plus intéressés par ce placement 22% qui seraient prêts à y consacrer leur 1er investissement.
Malgré le manque de connaissance globale sur ce monde virtuel qui se développe, 6% des Français ont déjà investi dans le Metaverse. Parmi l’ensemble des sondés, 22% considèrent que l’investissement immobilier dans le Metaverse représente un placement d’avenir. Une nouvelle fois, selon l’âge, la confiance dans ce placement augmente, notamment chez les plus jeunes. Ainsi, ce sont 33% des 18-34 ans qui voient l’immobilier dans le Metaverse comme un placement d’avenir. En parallèle, près de la moitié des Français pensent que l’immobilier dans le Metaverse permettra de générer autant de profits que l’immobilier réel, voire davantage pour 21% d’entre eux.
Pour Thierry Vignal, président et cofondateur de Masteos : « Même si l’idée de logement résidentiel au sens d’abri ne fait pas beaucoup sens dans un univers numérique, il n’est pas totalement aberrant que l’on retrouve à l’avenir des logiques d’emplacement, et de visibilité, pour des particuliers comme pour des enseignes, dans ce monde immersif. Des logiques qui ne sont finalement pas si éloignées de celles du monde physique. On pourra voir l’équivalent des Champs Elysées et des quartiers stratégiques dans le Metaverse avec des marques qui voudront payer plus cher pour être davantage visibles. »