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Marchés actions : une certaine prudence à court terme

L’analyse de Lucile Combe, Directeur Général de Cogefi Gestion.

Les marchés actions européens ont enregistré des progressions modestes au cours du trimestre écoulé. Si la poursuite du redressement économique américain a permis aux indices d’outre-Atlantique de tutoyer leurs records historiques, les atermoiements politiques n’ont pas permis à l’Europe d’en profiter pleinement. L’enlisement électoral italien et la difficulté à traiter convenablement l’insignifiant dossier chypriote sont autant de facteurs qui éloignent les investisseurs internationaux.

Paradoxalement, l’absence de réelles tensions sur les taux souverains montre que l’évolution de la doctrine de la BCE a durablement réduit le risque d’implosion de la zone Euro. Reste que l’activité économique du Vieux continent a continué à se détériorer au cours du trimestre. Cette atonie conjuguée à la faiblesse des taux longs a conduit les investisseurs à privilégier une fois encore les valeurs de croissance. Majoritairement investis dans ce type de valeurs, nos fonds actions se sont dans l’ensemble bien comportés. Au niveau obligataire, nous avons pris nos profits sur les dettes périphériques, nous concentrant sur les dettes de faible maturité venant d’émetteurs que nous apprécions.
Nous faisons preuve d’une certaine prudence à court terme alors que l’Europe ne montre pas d’inflexion positive et que l’économie américaine devrait quelque peu ralentir sous le poids d’une amorce de consolidation budgétaire.

Nous maintenons notre dominante de valeurs de croissance visible dans des secteurs comme l’agroalimentaire et boissons, la cosmétique, la santé, le luxe ou l’aéronautique.

Toutefois, ces valeurs commencent à être chères par rapport au marché, mais aussi par rapport à leur propre historique. Faut-il pour autant changer de style de gestion et renforcer sensiblement les sociétés décotées ? Pour se faire, il faut croire à une inflexion positive de la conjoncture européenne plus tard dans l’année. Malgré le climat ambiant, on peut trouver des raisons d’espérer dans la moindre austérité à venir pour certains pays d’Europe du Sud, notamment l’Italie, et dans l’amélioration de la compétitivité d’autres – Espagne par exemple, même si cela prendra des années. Il faudra cependant que les politiques parviennent à insuffler le minimum de confiance nécessaire à une reprise.

C’est tout l’enjeu qui conditionnera la performance des mois à venir : garder des sociétés de qualité sans tomber dans la complaisance et guetter les signaux d’améliorations permettant d’investir dans des valeurs au potentiel de rattrapage considérable. 

 

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