Connexion
/ Inscription
Mon espace
Initiatives
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Initiative] Succès pour l’expérimentation Mobisol26

Mobisol26 est l’un des 1ers réseaux de co-voiturage solidaire mis en place en France. C'est un dispositif de service de Transport Solidaire qui offre de la mobilité aux personnes isolées en milieu rural dépourvues de moyen de transport et vient en complémentarité des services existants sur le territoire. Aujourd'hui, MIC-Mobility, chargé de l’ingénierie et du pilotage de MOBISOL 26 a l'ambition de déployer le service sur d'autres territoires français.

Plus qu'une simple mise en relation de co-voiturage ''classique'', ce service permet d'apporter une solution de transport adaptée et sur mesure aux personnes isolées ou fragilisées qui doivent se déplacer via un réseau de bénévoles local impliqué. Il est basé avant tout sur la création de lien social, d'accompagnement et d'entraide. Une façon de conduire les personnes les unes vers les autres et de récréer du lien.

Une expérimentation réussie et déclinable dans d’autres territoires

Du mois d'avril à décembre 2021, le service a été lancé et expérimenté sur le territoire de la Drôme avec succès. Mobisol26 a en effet dépassé les objectifs sur ce territoire étendu disposant d'un réseau de transport structuré*. Au total près de 500 trajets de co-voiturages solidaires ont été mise en place et ont aidé les populations précaires ou fragilisées à sortir de leur isolement.

Dès juin 2021, les efforts des premiers mois ont enfin porté leurs fruits : Mobisol26 a connu un afflux de demandes, boosté par des articles dans la presse régionale et des reportages sur France 2 et France 3. A la fin de l’année 2021, date de clôture de l’expérimentation, près de 1 000 bénévoles étaient inscrits dans les 3 territoires d’expérimentation et plus de 2 000 sur l’ensemble du département. Les co-voiturage réalisés ont été multipliés par 2 entre août et novembre derniers. « Nous sommes contraints d’arrêter le financement au moment même où le projet prend enfin son essor... mais il ne faut pas laisser retomber l’élan en pleine phase ascendante » commente Jean Leroy chargé de mission mobilité du programme Pend’Aura. Tous les acteurs impliqués cherchent des solutions pour éviter de perdre le bénéfice de ce travail. « En attendant de trouver une solution plus pérenne, le partenariat avec la ville de Die nous apporte une aide complémentaire, en finançant 50% des 4 euros payés par les convoyés.» signale Olivier Royer Directeur de l’espace social et culturel de Die, structure partenaire de Mobisol26.

Plus globalement, les acteurs mobilisés s’accordent sur l’intérêt de l’expérimentation.'' Ce résultat est la preuve que le dispositif fonctionne, insiste Jean Leroy. Chacun avait des objectifs à atteindre et des indicateurs à suivre. Les ressources allouées ont été correctement utilisées et permis d’apporter des réponses concrètes à des problèmes de mobilité qui touchent nombre de territoires.'' Au-delà du service rendu à la population, Olivier Royer apprécie également la valeur du partenariat. ''C’est intéressant de travailler avec plus grand que soi, sur un territoire plus large que le sien, de partager les bonnes pratiques.'' Reste une règle importante : il n’existe pas de solution unique applicable partout. ''Chaque territoire est spécifique et chaque dispositif doit s’adapter à la configuration géographique et sociale donnée''. Autre mérite de l’expérience : réfléchir à l’autonomie des personnes éloignées de la mobilité invite à raisonner non plus en termes de permis de conduire ou de véhicule individuel mais bien d’usage et de partage de services.

Mobisol26 : un service de mobilité social et solidaire qui a du sens

Une solution pour recréer du lien au plan territorial et social

MobiSol26 est un dispositif qui permet de mettre en relation des personnes isolées ou fragilisées de plus de 18 ans avec des automobilistes bénévoles qui veulent donner un coup de pouce en véhiculant ces personnes. La coordination du service s'appuie sur des collectivités, associations et structures locales drômoises travaillant avec des bénéficiaires en situation de fragilité pour que ces derniers puissent accéder au service (disponible en ligne et également par téléphone).

Les équipes de Mobisol26 se chargent de la mise en relation, la coordination et le suivi entre :

  • les bénévoles-conducteurs qui possèdent un véhicule et peuvent se rendre disponibles pour accompagner un ou plusieurs bénéficiaires pour des petits trajets.
  • et les bénéficiaires personnes âgées, séniors, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi, travailleurs en réinsertion professionnelle, personnes en formation ou en stage...

Autant de personnes devant se rendre à un rendez-vous, un entretien, une formation, une consultation médicale ou une visite à un parent...

Le dispositif Mobisol26 apporte aux habitants une réponse à des contraintes à la fois territoriales et sociales.

''Au-delà d’une solution de déplacement, nous contribuons à maintenir un lien humain » explique Salim Drouby coordinateur terrain Mobisol26 et consultant chez MIC Mobility. Conduire des personnes âgées à un rendez-vous médical, accompagner les bénéficiaires du RSA ou les jeunes en formation dans leur démarche d’insertion ... dans nombre de cas, la dimension relationnelle est au moins aussi importante que l’acheminement lui-même''.

Pour chaque bénévole, l’engagement est sensible : durant le trajet, il crée du lien, collecte un ressenti, identifie des points d’amélioration. Alors, même s’il n’est pas rémunéré, il doit pouvoir bénéficier de contreparties. ''Ce n’est pas anodin d’utiliser son propre véhicule pour transporter des personnes fragiles, parfois malades, rappelle Jean Leroy. Pour que les bénévoles s’impliquent, il faut leur apporter des garanties du type assurance, défraiement, prise en compte du prix des carburants.'' Même les outils de mise en relation entre bénévoles et utilisateurs doivent intégrer ce paramètre humain. ''Le public âgé ou en situation de précarité est souvent peu connectépeu familier des outils numériques, insiste Olivier Royer, responsable de l’espace social et culturel du Diois. Un site web ne suffit pas, il faut forcément un numéro de téléphone et surtout, un ancrage sur place et une coordination au niveau local.''

un dispositif qui rapprochent les associations, bénévoles et personnes isolées

Maillon indispensable du dispositif, les associations connaissent les habitants, tissent des liens réguliers avec les populations les plus concernées par l’isolement et peuvent aider à recruter des bénévoles. Dans les Baronnies et dans le Diois, territoires du département particulièrement ruraux, plusieurs structures ont joué le jeu. Olivier Royer, directeur de l’Espace Social et culturel du Diois, sceptique au premier contact, a finalement adhéré. ''Au départ, nous voulions relier les habitants isolés aux services de la ville de Die par des navettes entre villages. Des solutions de co-voiturage existaient déjà, nous ne voulions pas d’une plateforme de plus. Quand nous avons mesuré la valeur ajoutée des solutions individualisées et l’ancrage local de Mobisol26, nous avons été convaincus''. Même implication dans la région des Baronnies provençales. Ici, c’est la mobilisation du centre social ''Le Carrefour des habitants'' qui a été déterminante pour recruter des bénévoles et sensibiliser les bénéficiaires.

Animer toutes les parties prenantes sur le territoire, c’est précisément l’un des enjeux de Mobisol26. Impliqué initialement pour assurer la gouvernance du programme et son déploiement opérationnel avec les structures partenaires, son périmètre s’est élargi au fil du temps. Sa capacité d’accompagnement s’est avérée précieuse pour les associations qui ont rarement autant de ressources et de compétences à disposition. « Ce type de projet impose à ses pilotes de lever de nombreuses difficultés techniques et organisationnelles au démarrage – convaincre les associations, recruter des bénévoles...-, au point que le travail préliminaire reste longtemps invisible » explique Jean Leroy. Une difficulté amplifiée par le contexte sanitaire des deux dernières années. Et pourtant, les coups de freins des confinements successifs n’ont pas empêché l’expérimentation d’aboutir.

Lire la suite...


Articles en relation