2ème vague du Baromètre de la Relance : les PME et ETI innovantes attendent du futur Président de la République avant tout une réduction des prélèvements.
Dans le cadre de la deuxième vague du “baromètre de la relance” réalisé par Xerfi Specific pour le compte de l’Association des Conseils en Innovation (ACI) auprès d’un panel de dirigeants et managers de +600 PME et ETI françaises, les acteurs économiques de l’innovation ont été interpellés sur la Présidentielle 2022 et leurs attentes vis-vis du prochain chef de l’Etat français. Sans surprise, la principale attente porte sur la réduction des prélèvements des entreprises (citée par 55 % des responsables interrogés). La relocalisation de la production de certaines industries et le développement d’un arsenal de formation pour les jeunes arrivent en 2ème et 3ème positions, évoqués par environ 40 % des répondants.
Lorsque l’on zoome sur les entreprises industrielles, la décarbonation de l’industrie est le 2ème choix retenu après la baisse des prélèvements comme devant être la priorité du futur chef de l’Etat (44% contre 46% en moyenne tous secteurs confondus). Arrivent ensuite la relocalisation de la production de certaines industries et le développement de la formation pour les jeunes qui font quasiment jeu égal avec respectivement 35% et 34% des répondants – ce qui est moins qu’au niveau global où ils sont cités par respectivement 40% et 39% des responsables interrogés.
Dans le commerce et les services, ce sont les quatre mêmes priorités qui sont citées (réduction des prélèvements, relocalisation de la production, formation pour les jeunes et décarbonation). L’ordre diffère un peu avec le sujet de la décarbonation qui est le 4ème le plus cité. On peut toutefois s’étonner et regretter que le soutien aux secteurs de pointe (9%) et le développement de mesure en faveur de l’innovation (22%) ne soient pas davantage vus comme fondamentaux. Même constat sur la transformation numérique qui n’est vue comme prioritaire que par un quart des répondants.
« Ces résultats montrent que les dirigeants et managers en charge de l’innovation ont des préoccupations clairement liées à la situation économique immédiate – i.e. des impératifs financiers, écologiques, RH et d’approvisionnement. Les PME et ETI attendent en effet des réponses concrètes et des mesures effectives répondant aux enjeux de préservation de leur capacité de trésorerie, de guerre des talents, de prise en compte des risques environnementaux et climatiques, et de tension sur les supply chains. Quant aux thématiques qui permettent aux entreprises de se projeter dans le futur (transformation numérique, capacité d’innovation, deep tech), elles sont certes considérées comme importantes, mais moins, voire pas prioritaires », commente Géraldine Börtlein, Vice-Présidente au sein de l’ACI.