Le soutien aux femmes entrepreneures et aux entreprises dirigées par des femmes est crucial pour le rebond économique mondial
Le MIWE décrypte l'avancement des femmes entrepreneures dans 65 économies, soit 82,4 % de la main-d’œuvre féminine mondiale. Dans le paysage entrepreneurial, les femmes constituent l’un des plus précieux atouts de l’économie en général. Pourtant, et en dépit de représenter la moitié de la population mondiale, 80 % des entreprises détenues par des femmes ayant des besoins en matière de financement n’y ont pas accès, ou pas assez, et les femmes ne détiennent qu’un cinquième des entreprises exportatrices. En outre, la contribution des femmes à l’ensemble de l’économie est nettement sous-représentée dans les rapports et indices portant sur les startups et la situation économique.
« La reprise économique mondiale ne pourra se faire pleinement qu’à condition de soutenir une croissance plus durable et plus inclusive, favorable aux femmes et aux entreprises tenues par des femmes », déclare Brice van de Walle, Directeur général Mastercard France. « Le Mastercard Index of Women Entrepreneurs identifie les défis cruciaux que doivent relever les femmes entrepreneures, et les indicateurs chroniques qui laissent espérer un changement dans plusieurs économies. Face à l’accélération du virage numérique, conséquence de la pandémie, il est urgent que les femmes entrepreneures puissent bénéficier de cette nouvelle économie digitale. La France de son côté poursuit le chemin entamé, elle se distingue en matière de soutien aux PMEs, critère pour lequel elle décroche la 5e place au classement mondial, et gagne 3 places concernant la promotion des femmes. »
Le taux d’emploi des femmes a augmenté dans 14 des économies évaluées au cours de la dernière édition du MIWE. Cependant, les données de l’Organisation internationale du travail indiquent pour 2020 une baisse mondiale de 5 % du taux d’emploi des femmes, contre 3,9 % chez les hommes. Malgré la réponse de la communauté internationale pour limiter l’impact du COVID-19, la pandémie a touché les femmes de façon disproportionnée. Cette situation menace de nous ramener des années en arrière en matière de parité dans le milieu du travail et des affaires, ce qui rallonge encore de 36 ans le délai estimé pour combler l’écart entre hommes et femmes dans le monde (Forum économique mondial, Rapport mondial sur l’écart entre les femmes et les hommes 2021).
Les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Canada occupaient le haut du classement mondial, portés par des notes élevées dans trois domaines : l’avancement, le niveau de connaissance et l’accès financier des femmes. Ces économies continuent de développer les conditions requises pour faciliter l’accès des femmes (soutien et services financiers) et d’accroître leur capacité à démarrer, à diriger et à faire prospérer des activités entrepreneuriales. Les femmes y représentent une forte part des dirigeants d’entreprise, du fait de conditions propices telles qu’une gouvernance de haute qualité, une attitude sociale et culturelle positive et un fort dynamisme entrepreneurial.
La France maintient sa 11e position au classement mondial et figure au 6e rang, au niveau européen. Elle se distingue particulièrement en matière de soutien aux PME, critère pour lequel elle décroche la 5e place au classement mondial. La promotion des femmes. En 17e position, la France gagne 3 places au classement mondial, et figure au 5e rang européen. Cette progression est due à des améliorations au niveau mondial sur 3 des 4 critères de l’Index. Connaissances et accès aux produits et services financiers. Concernant ces critères, la France occupe la 10e place du classement mondial, en progression de 6 rangs. Notre économie se distingue particulièrement en matière de soutien aux PME, d’accès aux produits et services financiers pour les femmes, et d’inclusion financière. Conditions de soutien à l'entrepreneuriat. En perdant 6 points, à la 21e place du classement, la France fait figure de mauvais élève. Elle perd en effet 16 places en termes de compétitivité, 3 places en matière de perception culturelle positive pour le succès entrepreneurial, et 3 places concernant le cadre de travail des entrepreneures.