Finance for Tomorrow a présenté le 16 mars au Palais Brongniart, sa nouvelle étude « Finance et Biodiversité : l’écosystème français » réalisée par le Groupe de travail dédié au capital naturel et à la biodiversité.
Il s’agit d’une base de références qui permet d’illustrer les progrès réalisés dans le secteur depuis la publication d’une première cartographie en 2018, de valoriser les acteurs les plus avancés et de structurer un socle de compréhension commune pour soutenir les capacités d’action et de coopération.
L’étude « Finance et Biodiversité : l’écosystème français » de Finance for Tomorrow explore le marché français de l’investissement dans le capital naturel pour favoriser son développement, à la hauteur des défis liés à l’effondrement de la biodiversité. En effet, plus d’un quart des espèces de plantes et d’animaux sont menacées d’extinction selon l’UICN.
En rappelant les concepts clés liés à la biodiversité, l’étude « Finance et Biodiversité : l’écosystème français » met en exergue les risques économiques et sociaux liés à la perte de la biodiversité, les interdépendances entre économie et biodiversité ainsi que les besoins financiers nécessaires à la préservation du tissant vivant. Dans ce contexte, le coût de l’inaction est chiffré à 500 Mrds$ par an selon le WWF.
En explicitant les liens entre biodiversité et changement climatique, l’étude « Finance et Biodiversité : l’écosystème français » fait également écho au nouveau rapport du GIEC publié fin février. « Il est urgent d’agir pour transformer nos modèles de développement afin de les rendre plus résilients au changement climatique en cours et à venir », précise Marguerite Culot, experte biodiversité et Directrice des Programmes, du développement et des relations institutionnelles de Finance for Tomorrow, faisant clairement le lien entre préservation et reconquête de la biodiversité et lutte contre le changement climatique. Le rapport du GIEC récemment sorti pointe la vulnérabilité de l’ensemble des secteurs et de toutes les régions, en mettant en exergue la nécessité d’aller plus vite et plus fort pour enrayer l’extrême menace qui pèse, particulièrement sur les plus fragiles, en mettant notamment en exergue le besoin les solutions fondées sur la nature ».
Une course contre la montre à laquelle les parties prenantes de Finance for Tomorrow prennent part au travers de cette étude et de son groupe de travail.
La place de la biodiversité dans le secteur français de la finance
Après avoir publié les deux premières parties de l’étude, à savoir celle de l’introduction aux concepts clés et celle de l’environnement règlementaire, Finance for Tomorrow dévoile la publication « Finance et Biodiversité : l’écosystème français » dans son intégralité.
Dans la première partie d’introduction générale aux concepts clés liés à la biodiversité, Finance for Tomorrow s’est donnée pour objectif d’offrir une meilleure compréhension des enjeux globaux liés à la perte de biodiversité. Elle s’attache à expliciter les liens entre économie et biodiversité, les impacts et les dépendances du secteur financier, mais aussi les besoins financiers pour atteindre les objectifs internationaux de protection des écosystèmes.
La deuxième partie apporte une vision stratégique des enjeux économiques, tout en proposant une série d’outils visant à renforcer les capacités d’analyse : matérialité sectorielle, objectifs basés sur la science et la chaîne de valeur, fiches par thématiques environnementales et tableau de comparaison des labels écologiques.
Enfin, la dernière partie décrypte, quant à elle, le cadre du marché en présentant l’état de la réglementation, des avancées méthodologiques, le rôle de la recherche et les attentes d’engagements portées par les associations et les autorités publiques. Le cadre réglementaire développé par les acteurs publics en charge de la réglementation financière est un élément clé pour soutenir la réorientation des capitaux financiers au service de la protection de la nature et des citoyens, en encadrant les pratiques pour réduire les impacts négatifs et en créant des incitations efficaces pour créer une économie « Nature Positive ».
En conclusion, la publication « Finance & Biodiversité : l’écosystème français » fait état d’un domaine encore émergent et toujours perçu comme porteur de risques. Si les professionnels reconnaissent l’importance de la prise en compte des enjeux liés à la protection de la nature, la mise en œuvre d’initiatives en faveur de la biodiversité reste complexe. L’étude de Finance for Tomorrow vise à répondre aux besoins des acteurs financiers par la mise en lumière de bonnes pratiques et d’outils de mesures afin d’alimenter les réflexions sur les modèles économiques et stratégies d’investissements positifs pour la nature.
La finance au service de la biodiversité
L’événement de présentation de la publication « Finance et Biodiversité : l’écosystème français » a permis de rendre visibles les acteurs et les enjeux-clés identifiés dans l’étude, grâce à un format de discussion entre consultants et acteurs financiers sur des segments de marché mettant en avant la diversité des actions.
Les interventions des pouvoirs publics et des ONGs, en introduction et en conclusion, ont permis de soutenir et d’accompagner les acteurs de la finance. Ainsi, le temps d’échange long entre l’audience et les intervenants issus du secteur financier a rendu possibles les questions posées pour mieux saisir la portée des actions mises en place, mais aussi leurs perspectives.
Cette publication s’attache ainsi à mettre en lumière des solutions existantes en faveur de la préservation de la biodiversité, souvent méconnues des acteurs.
« La nature est définitivement porteuse de solutions comme le souligne notre publication. Les acteurs financiers peuvent et doivent prendre part à ce défi climatique en finançant des projets restaurant et/ou préservant la biodiversité, porteurs notamment de résilience et d’adaptation », conclut Marguerite Culot.