Lorsque l'on travaille dans un fonds d'investissement, certaines questions reviennent fréquemment :
- Qu’est-ce qu’une bonne startup ?
- Dans quoi devrions-nous investir ?
- Sur quelles tendances, quels sujets et quels secteurs devrions-nous nous concentrer - Quelles sont les bonnes affaires et quelles sont celles qui ne le sont pas ?
Les réponses ne sont pas les mêmes pour tout le monde. Speedinvest, fonds d’investissement paneuropéen spécialisé dans l’early stage, partage ses conseils afin de pouvoir trouver les réponses à ces questions.
Se baser sur ses points forts et centres d’intérêt
Pourquoi ? Parce que cette curiosité naturelle est ce qui fera de l’investisseur un bon partenaire, capable de partager avec les fondateurs qu’il accompagne la passion d’un secteur et d’un produit. Cette passion est probablement aussi le signe de l’expérience et des compétences que l’investisseur pourra mettre à profit. Par exemple, si celui-ci a une expérience dans une entreprise de logiciels dans son passé, cela peut être un bon point de départ pour accompagner des fondateurs dans le même domaine et partager avec eux son expérience et sa vision sur ce secteur.
Examiner son portefeuille d’affaires
L’utilisation de données internes est parfois l’une des meilleures façons de construire une stratégie d’investissement efficace. Examiner son portefeuille de clients à la recherche d’entreprises ou de modèles commerciaux qui ont bien fonctionné dans le passé (marketplaces, SaaS, etc.), peut ainsi permettre de dégager des tendances et d’identifier les secteurs qui ont le vent en poupe.
Une fois ces entreprises et secteurs identifiés, il convient de faire de plus amples recherches sur des modèles d’affaires différents – mais comparables – sur le marché actuel, afin de trouver des entreprises comportant des éléments de leur chaîne de valeur se rapprochant de son propre portefeuille. La combinaison de ces informations peut aider à élaborer et affiner sa stratégie d’investissement.
Se tourner vers l’avenir
- Les gens achèteront-ils des voitures dans 10 ans ?
- Comment se déplaceront-ils ?
- Les banques seront-elles la principale source de prêts à l'avenir ou y aura-t-il un marché alternatif ?
Faire des prédictions, et réfléchir sur l'avenir fait partie intégrante du travail de tout investisseur. Mais alors que les investisseurs de série A investissent dans des entreprises en phase d'amorçage ayant un historique de deux ou trois ans, les signaux sont, au mieux, flous.
En early stage, il est donc nécessaire de se focaliser sur la stratégie qui semble la plus judicieuse à long terme en se basant sur les besoins identifiés et les secteurs qui semblent répondre aux enjeux futurs, qu'ils soient d'ordre économique, climatique ou sociétal.
- Y a-t-il déjà un flux de transactions ?
- Voyez-vous le début d'une quelconque tendance ?
- Où se trouve le plus grand potentiel de croissance, le plus grand potentiel de marché ?
- Où les petites entreprises pourront-elles s'imposer ?
Répondre à ces questions est une étape cruciale dans la construction d'une stratégie d'investissement cohérente et pérenne.
Savoir appréhender le potentiel
Quelle que soit la stratégie d'investissement, l'une des clés est de rechercher les entreprises qui présentent un fort potentiel de développement. Il n'est pas nécessaire de croire que toutes les entreprises que l'on accompagne peuvent devenir des licornes (personne ne le sait), mais il faut rester ouvert à cette possibilité. Investir dans des entreprises ou des marchés dont le potentiel de croissance est limité n'est pas compatible avec le modèle économique du capital-risque.
Suivre son intuition
Le choix d'une stratégie est un art, pas une science. Les meilleures affaires dans le domaine du capital-risque ont été réalisées par pure chance, simplement parce que les investisseurs étaient actifs sur le marché et prêts à prendre des paris audacieux. Certains disent même qu'on ne peut gagner qu'avec des décisions à contre-courant. Quoi qu'il en soit, il s'agit bien plus de suivre son intuition que de faire des calculs.
Accepter de se tromper
Une vérité gênante du métier d'investisseur est de dire non... et d'avoir tort. Souvent. C'est une réalité que tout investisseur doit accepter mais heureusement, c'est la même chose pour tout le monde dans ce secteur. Le choix d'investir ou non dans une entreprise doit donc se baser sur les critères que l'on se fixe et non sur la peur de rater la prochaine pépite qui deviendra une licorne.