Extrait de la conférence de presse FNAIM du 12 janvier 2022
- Conjoncture
- Politique
- Sondage IFOP-FNAIM "Le rapport des jeunes au logement"
- Présidentielle 2022 : les propositions de la FNAIM
1/ Conjoncture : Le marché immobilier confirme sa résilience et bat de nouveaux records
Alors que de nombreuses incertitudes pesaient sur le marché du logement après la crise sanitaire, celui-ci s’est montré une nouvelle fois particulièrement résistant en 2021. Le volume de transactions s’affiche en nette hausse avec un nouveau record. Les prix maintiennent leur progression, toujours soutenus par le niveau très bas des taux d’intérêt, malgré un décrochage visible entre les grandes métropoles, en particulier Paris, et les villes moyennes.
Envers et contre tout, l’immobilier résiste
En 2021, le marché du logement s’est montré à nouveau particulièrement dynamique avec un volume de transactions record estimé à 1 200 000 ventes sur l’ensemble de l’année 2021, contre 1 067 000 ventes en 2019 et « seulement » 1 024 000 en 2020, année marquée par la crise liée au Covid-19.
Cette augmentation continue et ce niveau élevé (176 000 ventes en plus entre 2020 et 2021) peut surprendre. Cette augmentation du nombre de transactions est en grande partie due aux villes moyennes, aux périphéries des grandes villes ainsi qu’aux zones rurales où le nombre de transactions augmente.
2/ Politique : Bilan de la politique du logement, réponses aux aspirations des Français, rapport des jeunes au logement... la FNAIM s’engage dans le débat de la présidentielle
Le candidat Emmanuel Macron avait promis un choc de l’offre pour le logement, tout en affirmant que l’immobilier est une « rente » « qui ne crée pas d’emplois » : depuis 2017, quel est le chemin parcouru par Emmanuel Macron, le Président de la République ? En revenant sur la politique du logement du quinquennat, se dessine un bilan tout en paradoxes pris entre démarche volontariste, choix budgétaires ne permettant pas la mise en œuvre des priorités fixées et des évolutions de société accélérées qui n’ont été ni anticipées, ni accompagnées.
Alors que la campagne présidentielle bat son plein, la FNAIM invite les candidats à renouer avec une politique du logement ambitieuse et prospectiviste comme un outil d’aménagement du territoire, et non plus l’inverse. Et ce, pour que le logement soit en adéquation de l’ensemble des Français de l’après-Covid.
La Fédération nationale de l’immobilier, qui avait convié les candidats et leurs représentants à s'exprimer sur le Logement à l'occasion du Congrès de novembre dernier, s'appuie également sur un sondage réalisé avec l’IFOP, « Les jeunes d’aujourd’hui », qui prouve que les moins de 30 ans attendent autant du logement que leurs aînés…
3/ Sondage IFOP-FNAIM "Le rapport des jeunes au logement"
Le rapport des jeunes au logement : une génération mature et réaliste
La FNAIM dévoile un sondage exclusif réalisé par l’IFOP sur le rapport des 18-30 ans au logement. Il en ressort qu’ils souhaitent majoritairement devenir propriétaires de leur résidence principale, l’idéal étant une maison en zone péri urbaine. Mais, du rêve à la réalité, ils craignent que le pas ne soit difficile à franchir en raison de prix trop élevés et de possibles difficultés de financement. Au total, les attentes et les inquiétudes de nos jeunes ne différent que très peu de celles de leurs ainés.
Des jeunes plutôt indépendants…
Près des 2/3 des jeunes âgés de 18 à30 ans n’habitent plus chez leurs parents ; pour 68% le départ a eu lieu avant 21 ans. Les jeunes actifs sont très majoritaires puisque 81% d‘entre eux ont déjà quitté le toit familial. Cette indépendance s’assortit d’une véritable « bougeotte » immobilière : plus d’un jeune sur deux a déménagé au moins trois fois, depuis qu’il a quitté le domicile de ses parents.
Quant à ceux qui vivent encore chez leurs parents, une moitié joue les « Tanguy » par choix et l’autre par nécessité économique. Parmi eux, on retrouve principalement des jeunes sans emplois (62%).
4/ Présidentielle2022 : les propositions de la FNAIM
Faire du logement de tous les Français une priorité
« Bien habiter » est une condition préalable à toutes les autres actions humaines : le logement est le cadre essentiel à l’épanouissement individuel, familial et professionnel. Le logement est plus que jamais au centre des préoccupations de nos concitoyens et doit être au cœur de la campagne présidentielle qui s’ouvre.
Le quinquennat 2017-2022 s’achève. Il aura été marqué par des paradoxes. Dès 2017, alors que le ministère du Logement était celui de la cohésion des territoires, s’est affirmé un tournant : la nécessité de penser une politique de réhabilitation du parc ancien et une politique du logement qui ne s’arrête pas à la porte des zones tendues. Cela aurait pu être les prémices d’une nouvelle politique d’aménagement du territoire. En même temps, la prise de conscience de l’urgence de la rénovation énergétique de ce même parc ancien a été tardive dans la fixation d’objectifs et plus encore dans le déploiement de moyens, alors même que le bâtiment est le deuxième poste d’émissions de gaz à effet de serre. A l’issue de ce quinquennat, la France accuse un retard certain en matière de rénovation énergétique, qui apparait comme d’autant plus pénalisant que les coûts de l’énergie explosent, pesant d’autant sur le pouvoir d’achat.
Ce quinquennat restera aussi celui au cours duquel il a été dit que l’immobilier – et donc le logement des Français – était une rente, alors même que nous avons besoin d’entrepreneurs du logement, susceptibles d’investir dans la rénovation du parc, pour mettre à disposition des logements confortables, quoique abordables. Être bailleur, c’est détenir un rôle profondément social. La location est le poumon de la mobilité des Français. Or, la responsabilité qui bailleurs du parc privé n’a jamais été aussi forte… et contrainte.