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[Etude] Les Legaltechs pèsent désormais dans l’économie française

Après une année 2020 difficile, 2021 s’annonce comme un bien meilleur cru. De nombreux indicateurs très positifs révèlent que non seulement le secteur se consolide mais aussi qu’il pèse désormais dans l’économie.
- Les levées de fonds ont-elles repris après la crise ?
- Le chiffre d’affaires moyen progresse-t-il ?
- Qu’en est-il des recrutements ?

Tour d’horizon avec la 5e édition* du Baromètre Wolters Kluwer / Maddyness / Banque des Territoires des startups françaises de la Legaltech.

2021 signe le retour de la croissance pour les levées de fonds, avec 57,8 M€ levés, en hausse de 11% par rapport à 2019, dans un marché où les capitaux sont plus facilement accessibles (56% des startups déclarent ainsi accéder sans difficultés à des financements).

Alors, certes, les investissements dans les legaltechs ne représentent que 0,7% du total des investissements en 2021 toutes startups confondues. Certes, le tour de table le plus élevé d’une legaltech ne pèse que 5,1% du tour de table le plus important de l'année réalisé par une jeune entreprise innovante française. Certes, le secteur peine à voir émerger une génération de scaleups comptant plusieurs centaines de salariés, à l'instar d'autres secteurs (Fintech, Martech, etc.)

Pour autant de nombreux indicateurs soulignent le poids de plus en plus important de ce secteur dans l’économie française.

La part des legaltechs qui génèrent désormais un chiffre d’affaires significatif explose

+183%, c’est la hausse des entreprises déclarant un chiffre d’affaires compris entre 10 et 30 M€ tandis qu’en parallèle le nombre d'entreprises générant entre 5 et 30 M€ de chiffre d'affaires a doublé. Autre excellent indicateur, 27% d’entre elles déclarent une croissance supérieure à 100%.

Des solutions qui s’exportent de plus en plus

Côté rayonnement du « made in France », les chiffres sont également encourageants avec désormais 11,2% des legaltechs qui ont un bureau à l'étranger. D’autant que les zones géographiques dans lesquelles les solutions françaises sont vendues dépassent désormais les frontières du continent européen (15% d’entre elles ont des clients en Afrique, 10,5% en Amérique du Nord, par exemple).

Reste néanmoins un constat, partagé par de nombreuses startups : entrer sur le marché américain reste une gageure, un Graal que peu obtiennent.

Un secteur nettement plus attractif, pour les investisseurs comme les talents étrangers

Plusieurs fonds d'investissement généralistes se sont déjà aventurés dans la Legaltech (Isai, C4 Ventures, OneRagTime). Et le fait que le marché regorge de liquidités n’est pas la seule explication. Les investisseurs ont une bien meilleure connaissance de ce marché et ont davantage confiance dans ses relais de croissance. À signaler, également, l'arrivée de fonds étrangers dans les tours de table, à l'instar de Lead Edge Capital qui a mené la levée de fonds la plus importante cette année pour les legaltechs.

Des start-ups qui attirent aussi des profils internationaux. Près d'un tiers des legaltechs françaises ont ainsi recruté un talent étranger, preuve de l'attractivité et du travail fait par certaines d'entre elles autour de leur marque employeur. On peut aussi y voir un signe de maturité pour le secteur, qui se met au niveau d'autres verticales, comme les Fintechs. 

Un relai de croissance pour les territoires

Enfin, si 69,7% de ces jeunes entreprises innovantes sont situées en Île-de-France, des pôles se constituent également autour de Lyon ou dans le Sud, avec un maillage territorial étendu, allant de la Normandie à Toulouse en passant par le Nord et la Creuse.

De bon augure si l’on met en perspectives cette répartition géographique avec le nombre d’entreprises de plus de 50 salariés qui a explosé (+113%) et les intentions d’embauches : 86% des startups déclarent avoir l’intention de recruter au cours des prochains mois.

*Etude analytique réalisée par Wolters Kluwer, Maddyness, avec le soutien de la Banque des Territoires.

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