Un Français sur trois préfère supporter ses beaux-parents tout un week-end plutôt que de se rendre au travail, selon une étude RingCentral
Parmi les principaux résultats :
- Pour plus de la moitié des Français (54%), le télétravail est devenu la norme
- Un tiers des Français (33%) ont des collègues qu'ils n'ont jamais rencontrés et 40% d’entre eux sont inquiets à l'idée de les rencontrer en personne
- 1 Français sur 3 dit avoir changé ses plans de carrière depuis le début de la pandémie
- 74% d’entre eux estiment que leur environnement de travail est sécurisé
Présentiel, distanciel… depuis le 9 juin dernier, les entreprises sont en proie avec la délicate stratégie du retour au travail, après une levée des obligations sur le nombre de jours minimum requis par l'État. Un débat, désormais universel, qui ne fait que commencer et qui s’inscrit dans une logique plus globale, celle du rapport des Français au travail.
Selon un sondage réalisé par Ipsos pour RingCentral, l'un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions de communication, de réunions vidéo, de collaboration et de centre de contact dans le cloud, les Français sont encore réticents à l’idée de retourner sur leur lieu de travail ; ils sont même comparativement 32% à préférer supporter leurs beaux-parents tout un week-end !
Vers un tournant majeur chez les jeunes actifs
Un Français sur 3 révèle aujourd’hui avoir changé ses plans de carrière depuis le début de la pandémie. Un chiffre plus élevé chez les 21-34 ans, qui sont 41% à avoir envisagé un changement de vie professionnelle, ce qui s’explique notamment par le fait qu’ils aient dû aménager leur domicile pour pouvoir travailler correctement. Alors qu’aux Etats-Unis, le phénomène de « La Grande Démission » (« The Great Resignation ») implique davantage les seniors, le mouvement concerne majoritairement une population jeune en France.
Quant aux employés avec des enfants, ils sont 43% à ne pas envisager de chercher un nouvel emploi si leur employeur s’adapte à leurs exigences. De même, les parents sont 1,6 fois plus susceptibles de déclarer avoir de meilleures relations avec leurs collègues et leurs supérieurs maintenant qu'avant le début de la pandémie.
Le rapport au travail évolue
Pour 69% des employés, les conditions de travail sont le critère principal pour rester dans leur emploi actuel, suivi du salaire, et de l’entente avec les collègues.
Seulement 1 employé sur 6 (16%) se dit être plus heureux au travail depuis le début de la pandémie, et ils sont 1/4 (25%) à se déclarer moins heureux. 54% des employés ne se sentent pas plus isolés à cause de la pandémie, mais les dirigeants d’entreprise sont les plus touchés, car 20% d’entre eux s’estiment désormais plus isolés au travail.
Parmi les facteurs d’anxiété au sein des entreprises, 1/3 des Français (33%) ont des collègues qu'ils n'ont jamais rencontrés et 40% d’entre eux sont inquiets à l'idée de les rencontrer en personne. Une inquiétude qui ne semble pas toucher la Génération Z, qui estime pouvoir établir des relations personnelles avec ses collègues de travail sans jamais les rencontrer physiquement.
Enfin, même si les Français sont peu enclins à retourner au bureau, ils ne sont pas non plus favorables au télétravail à temps complet, et la lassitude gagne du terrain. Les employeurs ont à cœur de trouver un équilibre favorable à tous, notamment pour les jeunes générations et les parents, qui apprécient davantage le télétravail. Tous apprécient néanmoins les efforts de leurs employeurs, et sont 74% à admettre que le nécessaire a été fait afin qu’ils évoluent dans un environnement de travail sécurisé.
Erwan Salmon, Directeur Général France chez RingCentral, conclut : « La pandémie a contribué à démocratiser le télétravail, qui est devenu la norme pour bon nombre de Français. La rétention des employés devient un enjeu majeur, en particulier pour les jeunes générations. Les conditions de travail sont le critère principal, et il est donc nécessaire pour les entreprises de s’adapter aux nouvelles attentes, de proposer des modes de travail hybrides et de repenser la présence au bureau. Lutter contre l’isolement est un challenge et les employeurs se doivent d’investir dans des outils facilitant le travail et permettant aux équipes de travailler où qu’elles soient. On note d’ailleurs que pour 48% des dirigeants, ces outils ont contribué à améliorer la collaboration. »
Recréer du lien au sein des entreprises, voilà désormais l’enjeu majeur des employeurs, qui doivent investir dans de nouveaux outils pour faciliter les nouvelles méthodes et les nouveaux modes de travail.