Les conséquences à court et à moyen terme pour le pays et les marchés financiers d'actions et d'obligations sont très positives. En effet, alors que tous attendaient un émiettement encore plus grand du parlement, avec une myriade de petits partis, et un poids en forte diminution pour les deux grands, le Congrès et le BJP, c'est exactement le contraire qui se produit.
Voici les points politiques saillants :
- Le parti du Congrès a 205 sièges (contre 145 dans la chambre sortante), et 262 avec ses alliés proches. La majorité absolue de 272 lui sera facilement accessible. Fin des compromis, du marchandage de la part des petits partis, de l'instabilité, et des réformes suspendues.
- Le BJP hindouiste-nationaliste n'a finalement pas capitalisé sur les attentats de Bombay ou les problèmes religieux.
- Rahul Gandhi, 34 ans, explose, et taille son prénom à la hauteur de son nom prestigieux mais lourd. Alors qu'on le disait un peu pâle, il semble bien maintenant que le futur leader du parti sera de la dynastie Nehru.
- Rahul a laminé les rêves de Kumari Mayawati, premier ministre haute en couleurs issue de la caste des intouchables de l'état le plus peuplé, l’Uttar Pradesh.
Mayawati se voyait bien premier ministre tout court, mais ce sera au mieux pour dans très longtemps. Elle obtient moins de sièges que son jeune rival dans son propre état.
- Les communistes reculent massivement : de 50 à 20 sièges. Ils avaient été l'allié encombrant de Manmohan Sing pendant 4 des 5 années de la législature précédente. Cette fois-ci, Manmohan sera plus tranquille !
- La gauche de la gauche perd pied dans ses deux fiefs historiques : le Bengal et le Kerala (le Bengal est le plus ancien état communiste du monde à ce jour).
Au plan économique, trois facteurs semblent bénéficier d'un souffle nouveau :
- La politique budgétaire sera plus cohérente, car moins dépendente des partis régionaux et de leurs exigeances.
- Les réformes vont avancer : privatisations, ouverture aux étrangers (assurance, distribution...).
- Les agents économiques vont vivre dans une plus grande prévisibilité des choix du gouvernement.
Nous sommes évidemment très heureux de ce résultat dont l'économie et la population indienne avait bien besoin, et sans nous faire d'illusions sur une métamorphose de l'éléphant indien en tigre, pensons au moins qu'il est maintenant très bien positionné pour les 5 années qui viennent.
Dans ce contexte, notre portefeuille d’obligations convertibles à très haut rendement va bénéficier d’une reprise d’intérêt de la part des investisseurs et d’une baisse significative de leurs taux. Les valeurs moyennes vont elles aussi poursuivre leur reprise, certainement au-delà de la progression des grandes valeurs à terme, et permettre ainsi à Shânti India de capter de manière prolongée la hausse du marché.
Nous recommandons fortement un investissement progressif sur l'Inde.
Shânti ASSET MANAGEMENT