Le Black Friday, qui a lieu chaque année le lendemain du Thanksgiving américain, est aujourd’hui synonyme de surconsommation. En France, en 2019, c’est pendant ce « vendredi noir » qu’a été atteint le record historique de transactions bancaires, avec 56,6 millions de paiements en une seule journée (source : envie.org).
Ce phénomène s’est imposé partout dans le monde, devenant le symbole d’une consommation à la fois abusive et trompeuse : on estime ainsi que les consommateurs réalisent seulement 2 % d’économies pendant ce vendredi noir.
En plus de promouvoir une consommation débridée et mensongère, cette pratique a un impact sociétal et environnemental énorme : les consommateurs achètent massivement des articles de fast-fashion et de high-tech, deux importantes sources de pollution, de déchets et d’émissions de gaz à effet de serre.
À l’heure où des milliers de scientifiques tirent la sonnette d’alarme, il faut agir. C’est ce qu’a décidé de faire la jeune marque Bhallot, qui boycotte le Black Friday en lançant son nouveau sac garanti à vie et en organisant une grande journée de réparation de sacs : deux manières de lutter contre cette journée de consumérisme effréné et de montrer qu’il est possible de consommer autrement.
La petite marque française qui organise la résistance à la surconsommation
Vendredi 26 novembre de 10h à 1 h, Bhallot ouvre les portes de sa boutique atelier au 5 place Daniel Fradin à Alénya, dans les Pyrénées-Orientales, pour sa journée réparation (lien Facebook).
Les visiteurs pourront faire réparer leur sac préféré, et ainsi lutter contre l’obsolescence en évitant que des produits ne soient jetés. Bhallot pense aussi à l’avenir et lance Raymond, son nouveau sac engagé.
Raymond, le sac à dos garanti à vie
Fabriqué en lin huilé dans un atelier situé près de Perpignan, Raymond est garanti à vie : Bhallot s’engage à le réparer ou à le remplacer, même 10 ans après l’achat. Si Jean-Baptiste Astau, créateur de la marque, propose cette garantie inhabituelle dans le monde de la maroquinerie, c’est parce qu’il sait que Raymond est un sac extrêmement robuste et durable. « Nous savons que les coutures resteront solides, que les fermetures à glissière fonctionneront et que les rivets et la quincaillerie résisteront longtemps », explique-t-il.
Raymond se décline en deux modèles, 10 litres et 16 litres, et est proposé en cinq coloris. Il est doté de nombreuses poches et rangements, et est à la fois sécurisé et facile d’accès grâce à son ouverture zippée grand angle.
Des sacs et accessoires résistants, français, et surtout éthiques
Bhallot est une petite marque française qui se donne pour mission de travailler des matières naturelles nobles le plus sobrement possible afin de créer des accessoires et vêtements de tous les jours durables et de grande qualité.
Elle propose une gamme de sacs à dos, sacs à main, sacs seau, et sacoches, d’accessoires (housses d’ordinateurs, portefeuilles, ceintures, pochettes, et trousses), et d’espadrilles. Tous ses articles sont fabriqués dans le sud de la France.
Une marque qui met à l’honneur le lin et le jute, deux fibres solides et écologiques
Pour lutter contre les dérives écologiques de l’industrie de la mode, Bhallot travaille avec deux fibres naturelles : le lin et le jute.
Deuxième fibre la plus cultivée au monde après le coton, le jute est une plante très écologique : elle est peu gourmande en eau et nécessite peu de pesticides. Comme 95 % de la production mondiale, le jute utilisé par Bhallot provient du Bangladesh. Afin de garantir une provenance éthique, la marque a choisi de travailler avec des coopératives engagées, certifiées par le label Word Fair Trade Organization, qui garantit le respect des principes du commerce équitable.
Le lin utilisé par Bhallot est quant à lui produit en France et en Belgique. Il est labellisé « Masters of linen », ce qui assure une traçabilité totale et une transformation responsable sur toutes les étapes de la fabrication, de la graine jusqu'au tissu.
*À propos de Jean-Baptiste Astau, fondateur de Bhallot
Après une formation d’ingénieur à l’ICAM, Jean-Baptiste Astau travaille pendant deux ans au Bangladesh, au sein de l’association Française Gold of Bengale, qui se donne pour mission de développer des solutions techniques utiles et durables.
Cette expérience lui fait prendre conscience de l’ampleur des enjeux environnementaux et économiques auxquels doit faire face la planète. Il découvre les dérives sociales et écologiques engendrées par l’industrie du textile, ainsi que des alternatives, comme le jute, qui n’attendent qu’à être valorisées pour inventer la mode de demain.
De retour en France, il fonde Bhallot en 2017. La marque a aujourd’hui pour ambition de continuer à lutter contre l’obsolescence et la pollution textile en valorisant la fibre naturelle par ses créations innovantes.