CBRE Group, Inc., leader mondial du conseil en immobilier d’entreprise réagit aux chiffres Immostat de l’investissement résidentiel du 3ème trimestre 2021.
Des volumes conséquents, à nuancer
Le marché de l’investissement atteint près de 5,4 Mrds€ au terme des 9 premiers mois 2021, soit une hausse annuelle du volume de 24%. 2021 est à nouveau marqué par un effet portefeuille qui pèse fortement dans le volume global. « L’investissement que nous pouvons qualifier de « classique » (hors CDC et Axa/In’li) sur le marché résidentiel atteint 2,3 Mrds€, soit un niveau relativement similaire à celui observé ces dernières années. Sans chercher à minimiser les volumes, les statistiques sont biaisées par ces transactions exceptionnelles. Hormis les portefeuilles mentionnés, seules 8 transactions réalisées depuis le début de l’année 2021 ont porté sur des volumes supérieurs à 50 M€ dont 5 pour des actifs unitaires. Le marché résidentiel français est très granulaire et les opportunités à l’acquisition de volumes élevés restent rares » commente Sébastien Lorrain, Directeur Résidentiel de CBRE France.
La classe d’actifs résidentielle reste centrale dans les feuilles de route de tous les investisseurs, mais encore limitée par le manque d’offre. L’éclatement du parc résidentiel français pèsera encore longtemps dans la fluidité du marché qui se traduit aujourd’hui par la compression des taux de rendement. Le taux de rendement prime parisien s’établit ainsi à 2,1%, baissant de 10 points de base par rapport au 2ème trimestre 2021, témoignant de la concurrence sur des dossiers pour des actifs existants dans la capitale. « Cette concurrence va d’ailleurs continuer de se renforcer en 2022 avec l’arrivée de nouveaux entrants comme des fonds d’investissement étrangers long terme qui cherchent aussi cette exposition au marché français aux fondamentaux solides et pérennes », ajoute Sébastien Lorrain.
Le rebond du résidentiel géré
« Bien que subissant aussi la pression sur les taux, le résidentiel géré permet encore aux investisseurs de trouver des rendements supérieurs au logement classique », indique Sébastien Lorrain. Si cette catégorie d’actifs était en retrait sur la première moitié de l’année, le 3ème trimestre a vu des deals se closer faisant remonter les volumes à un niveau plus en phase avec le dynamisme de ce marché. Ainsi l’investissement résidentiel géré a totalisé 415 M€ dont plus de 190 M€ sur le seul 3ème trimestre. Le coliving enregistre d’ailleurs un niveau record avec 127,5 M€ sur le seul 3ème trimestre soulignant la maturité croissante de ce marché.
Les VEFA, des opportunités d’investissement
Outre le renforcement de l’intérêt des investisseurs pour le résidentiel, la crise aura eu comme 2ème effet de freiner les ventes à la découpe dans le neuf et ainsi de réorienter les promoteurs vers la vente en bloc, créant davantage d’opportunité d’acquisition pour les institutionnels. Même si là encore le poids des portefeuilles CDC et Axa pèsent largement dans ce volume de VEFA, la part de ce type de transactions représente plus de la moitié du volume depuis le début de l’année (en excluant les portefeuilles cités). Les opportunités de marché se situent aujourd’hui clairement sur ces opérations neuves, l’objectif étant pour les investisseurs de se positionner très en amont de la programmation.