Linedata, éditeur de solutions globales pour les professionnels de l’asset management, de l’assurance et du crédit, publie les résultats de la dixième édition de son étude mondiale sur la gestion d'actifs, réalisée cette année en partenariat exclusif avec le cabinet d’analyse et de conseil international Aite Novarica.
Ce rapport met en lumière l'état actuel du secteur, les tendances opérationnelles et technologiques qui façonnent le quotidien des asset managers, et la façon dont l’industrie financière est susceptible d’évoluer.
Depuis la dernière enquête, en 2019, de profondes mutations ont eu lieu tant au niveau monde que régional ou même sectoriel. Entre les nouvelles manières d’investir et la constante évolution des besoins clients, quelques facteurs préfigurent des changements déjà en cours dans la gestion d'actifs : les critères ESG, la cybersécurité, la transparence, le cloud, l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique.
« Ces deux dernières années, les gestionnaires d'actifs ont dû redéfinir leurs priorités et opérer un changement radical, davantage centré sur des technologies et services innovants, des solutions de gestion des risques et ce, tout en cultivant la transparence envers leurs collaborateurs et leurs clients », a déclaré Gary Brackenridge, Global Head of Asset Management chez Linedata. « Face aux changements qui animent le monde actuellement, nous devons nous concentrer sur les avancées technologiques et leur intégration dans les solutions de portefeuilles dès lors qu’elles s’alignent sur les valeurs de l’entreprise et de ses clients. »
Principaux enseignements du rapport
1/ Un nombre croissant de gestionnaires cherchent à intégrer l’ESG, mais certains défis subsistent. Si 67% des répondants ont fait de l’intégration de critères ESG dans leur processus d'investissement l’une de leurs priorités, 30% la relèguent au second plan et 3% ne l’envisagent même pas.
- Les façons d’aborder l’intégration de l’ESG par ces institutions sont multiples : en créant une équipe ESG centralisée (46%), en obtenant le score d'une société de notation ESG (43%) et/ou en s’affiliant à des organisations mondiales ou régionales qui promeuvent l'investissement durable (42%).
- Les raisons qui rendent les intégrations ESG moins prioritaires sont : le manque de demande de la part des clients (33%), de normes sectorielles (31%), de formation et de soutien à l’ESG, ou encore l’absence totale de données et de notation ESG (29% chacun).
2/ La réduction du risque de cybersécurité compte parmi les principaux défis de la gestion d’actifs. Avec l'augmentation des menaces, 35% des entreprises déclarent être très préoccupées par l'impact de la cybersécurité sur leurs activités, un changement par rapport à 2019 où ce critère ne figurait pas parmi les trois principales préoccupations.
- Après la cybersécurité, la gestion des risques est la deuxième préoccupation la plus importante (29%), suivie de la surveillance des fournisseurs (26%).
- En 2019, la performance des investissements (34%), l’attraction de nouveaux clients (34%) et l'efficacité opérationnelle (33%) figuraient parmi les trois principaux défis de la gestion des investissements.
3/ L'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique voient leur déploiement augmenter pour la gestion des opérations et la conformité. Plus de 62% des personnes interrogées reconnaissent que le recours à l'IA et à l'apprentissage automatique a augmenté significativement d'une année sur l'autre.
- Parmi les personnes interrogées, celles dont le taux d'adoption est le plus élevé se concentrent sur les exigences réglementaires en matière de connaissance du client (KYC) et de lutte contre le blanchiment d'argent (70%) et sur l'analyse des portefeuilles et des risques (69%).
4/ La transparence devient un élément essentiel de l'identité d'une entreprise et les choix des gestionnaires pour se différencier évoluent. 20% citent la gestion des risques comme un facteur clé de différenciation, suivi par la performance des investissements (19%), la transparence (16%), l'innovation (12%) et la structure des coûts (10%).
Si la résilience et l'adaptabilité aux changements ressortent comme deux éléments clés à la réussite de l’industrie de la gestion d'actifs, la pandémie de Covid-19 a modifié la demande, obligeant le secteur à se recentrer et à mettre l'accent sur la technologie au service de la satisfaction client et de la simplicité opérationnelle. En mettant l'accent sur la simplification et la numérisation des processus, le secteur de la gestion d'actifs devrait connaître une augmentation des investissements et des produits axés sur l'environnement.