Ritchee, une orientation responsable dès le départ
Entretien avec Christèle Biganzoli, cofondatrice de Ritchee
Quel regard portez-vous sur le RSE et les critères ESG ?
Dès le lancement de notre activité de conseil en gestion de patrimoine il y a quinze ans, nous avons été attentifs aux aspects déontologiques et éthiques. Nous appliquons cela bien évidemment à nous-mêmes et présentons à nos clients des produits et services conformes aux valeurs que nous défendons. Parce que nous avons cette conviction qu'il faut être aussi exigeant avec soi-même qu'avec les autres, nous travaillons à l'obtention du label Lucie qui, nous l’espérons, viendra confirmer les efforts consentis sur le front de la RSE au sein de notre entreprise.
Et, concernant votre offre, quelle est votre pratique de l’ISR ?
Les produits que nous proposons à nos clients intègrent une dimension responsable. De la création de notre cabinet il y a 15 ans jusqu’à récemment, les clients nous faisaient entièrement confiance dans le choix des produits alors qu'il n'y avait que peu de médiatisation sur l'investissement responsable et que les processus de labellisation étaient balbutiants. Depuis quelques années, on parle beaucoup plus d’ISR, la presse s'en fait l’écho et les clients sont demandeurs d'informations sur le sujet et souhaitent intégrer davantage de produits responsables dans leur patrimoine.
Est-ce désormais un argument central ?
Concernant la perception de l’ISR dans le monde du patrimoine, il y a un avant et un après covid. En effet, la résilience dont ont fait preuve les fonds ISR en 2020 a convaincu un grand nombre de nos confrères de donner une dimension davantage responsable à leur activité de conseil. Il reste maintenant à apporter aux investisseurs une meilleure lisibilité de ce qu'est la finance responsable en harmonisant par exemple les réglementations nationale et supranationale.
Quels sont les éléments de différenciation de Ritchee ?
Notre contrat d'assurance vie ritchee LIFE, disponible sur la plateforme, a été primé 4 fois cette année (meilleure assurance vie, meilleur contrat ISR, prix de l’innovation, prix de la transparence) . Il s'agit en effet d’un des contrats les moins chers avec des frais de gestion maximum de 1,54 % incluant une gestion pilotée haut de gamme grâce notamment à la sélection de fonds clean shares et ETF.
Vous ne percevez pas de rétrocession ?
En effet, nous refusons systématiquement le principe de la rétrocession. Les frais induits sont souvent élevés, certains sont par ailleurs cachés comme les rétrocessions de commissions, et il faut bien reconnaître qu'on ne peut pas être complètement objectifs lorsque le mécanisme des rétrocessions entre en jeu. En moyenne, le client récupère un gain de 1% annuel sur plusieurs années cela peut représenter une somme importante.
Quelle influence a ce positionnement tarifaire sur votre sélection de produits ?
À ce jour, les fonds ISR clean share sont encore trop peu nombreux même s'il est possible de faire son marché parmi certains grands gestionnaires tels qu’Amundi, Blackrock ou encore Sycomore AM. Sur le front des investissements immobiliers, le défi d'une approche responsable globale qui inclut non seulement les promoteurs mais aussi les locataires ou les responsables de travaux - en d'autres termes toutes les parties prenantes - est difficile à relever pour l’assurance vie. Sur cette classe d’actifs, nous avons été séduits entre autres par l’investissement en direct tel l’OPCI Silver Génération en meublé de la société A PLUS FINANCE investi dans des actifs neufs en centre-ville.
Propos récueillis par Thierry Bisaga