Les habitants de la région Nouvelle Aquitaine payent 27% plus cher que les Franciliens !
Avec des augmentations en série ces derniers mois, les Français accusent une hausse moyenne de près de 50,8% pour le gaz et 2,1% pour l’électricité, qui devrait encore augmenter de 10% début 2022. Pour limiter cette flambée record, le gouvernement annonçait récemment un gel des tarifs pour ces prochains mois, alors qu’un français débourse en moyenne 1 320€ par an pour sa facture d’énergie. LeLynx.fr, comparateur en ligne, dresse un état des lieux des prix de l’énergie : montants par profil, disparités régionales et économies réalisables.
Des factures d’énergie multipliées par 2 selon le profil du foyer
Le budget énergie du logement représente un coût important pour un foyer français. En moyenne, une famille dépense 1 726€/an lorsqu’elle souscrit une offre gaz et électricité aux tarifs réglementés de vente (TRV). À offre équivalente, cela représente en moyenne 870€/an pour une personne seule et 1 192€/an pour un couple.
Cette disparité peut principalement s’expliquer par le type de logement plébiscité. En effet, qui dit logement plus grand, dit facture d’énergie plus élevée. En moyenne, un foyer français débourse 1 726€/an pour un logement de plus de 100m² contre 870€/an pour un logement de 50m² avec une offre aux tarifs réglementés.
Parmi les autres éléments qui font varier la facture en plus de la surface du logement, l’isolation du bien immobilier a aussi un impact sur les factures d’énergie.
L’étude révèle par ailleurs que la facture évolue aussi nettement en fonction du type d’offre choisi. Si les augmentations du gaz s’avèrent plus fortes (+50% contre +2,1% pour l’électricité), les montants restent pourtant moins importants que ceux d’une offre d’électricité seule. Ainsi, une famille utilisant uniquement l’électricité s’acquitte en moyenne d’une facture de 1 967€/an. C’est quasiment le double que pour une offre de gaz au tarif réglementé, facturée en moyenne 1 076€/an.
« Plusieurs facteurs font jouer le montant de la facture d’énergie : le type de logement, son isolation, sa surface, et bien sûr le comportement du consommateur, a fortiori à l’approche de l’hiver ! Plusieurs réflexes peuvent néanmoins permettre de faire des économies non négligeables. Par exemple, en abaissant son chauffage d’un degré, passant de 20°C à 19°C, un foyer diminue sa consommation d’énergie de près de 7% », précise Itzal Arbide, CEO de LeLynx.fr.
Des disparités régionales importantes : les habitants de la région Nouvelle Aquitaine payent 27% plus cher que les Franciliens !
Parmi les régions les plus chères, la région Nouvelle Aquitaine se place en tête du podium, avec une facture d’énergie moyenne de 1 347€/an pour des offres aux tarifs réglementés.
En seconde position, les foyers de la région Pays de-la-Loire doivent s’acquitter en moyenne de 1 334€/an pour l’énergie de leur logement. C’est la région Occitanie qui prend la 3ème place du podium des régions les plus chères, avec une facture moyenne de 1 328€/an.
Parmi les raisons qui peuvent expliquer de telles différences d’une région à l’autre, la surreprésentation de logements qualifiés de « passoires thermiques » dans plusieurs zones, qui fait grimper les prix moyens de l’énergie dans certaines régions. C’est par exemple le cas pour les départements du Tarn-et-Garonne, de la Vendée, du Var et du Vaucluse particulièrement touchés.
Par ailleurs, les régions du Sud de la France comme l’Occitanie, la Nouvelle Aquitaine ou la région PACA tirent les montants moyens vers le haut avec l’installation plus fréquente d’équipements énergivores, notamment liés au fonctionnement des piscines ou des climatisations.
À l’inverse, les habitants des régions Île-de-France, Grand-Est et Hauts-de-France sont plus chanceux en la matière. La région Île-de-France se retrouve en dernière place du classement avec des factures moyennes de 983€/an. En effet, les logements sont en général plus petits, notamment dans la capitale. Ils sont donc logiquement moins chers à chauffer. Les habitants des régions Grand Est et Hauts-de-France s’acquittent respectivement de factures atteignant les 1 105€/an et 1 125€/an en moyenne. Avec des hivers plus froids, les foyers ont davantage recours à des travaux de rénovation et d’isolation pour éviter de voir leur facture d’énergie flamber.
Des prix en constante augmentation : des économies à réaliser !
En 2020, 1 Français sur 2 a vu sa facture d’énergie augmenter. Alors que 2 Français sur 3 considèrent leur facture d’énergie comme trop élevée et qu’1 Français sur 3 admet avoir déjà rencontré des difficultés financières pour régler sa facture d’énergie, le gel des tarifs devrait limiter la casse sur les mois à venir, même s’il ne s’agit que d’un sursis.
L’augmentation devrait ainsi reprendre, à l’image de la hausse continue des tarifs d’énergie depuis de nombreuses années : en 10 ans, la facture d’énergie des Français a ainsi augmenté de 50%. Pourtant, l’ouverture du marché en 2007 dont l'objectif était de tirer les prix vers le bas, avait redistribué les cartes.
Aujourd’hui, le budget moyen d’un Français utilisant une offre d’électricité au prix réglementé (EDF) est de 1 473€. Grâce à l’ouverture du marché, certaines offres de fournisseurs alternatifs affichent des prix à hauteur de 1 292€ (soit une économie réalisable de 181€).
« Les récentes hausses des prix ne sont plus une surprise pour beaucoup de Français. L’ouverture du marché a pourtant eu un effet très bénéfique puisque la concurrence permet de tirer les prix vers le bas, au bénéfice des consommateurs. L’augmentation des tarifs à l’échelle mondiale conjuguée à une crise économique et sanitaire ont obligé tous les fournisseurs (EDF et fournisseurs alternatifs) à revoir leur tarif à la hausse, se répercutant directement sur les factures. Depuis l’ouverture du marché, les Français peuvent choisir entre les offres à prix indexé, avec des prix librement fixés par le fournisseur d’énergie, les offres à prix fixe, qui restent identiques sur toute la durée prévue dans son contrat d’énergie, ou des tarifs réglementés de vente (TRV), qui varient selon le cours du marché » ajoute Itzal Arbide.