Enquête gamifiée et internationale sur les attentes des particuliers dans l’investissement durable.
Neuroprofiler, l'algorithme de gamification basé sur la finance comportementale permettant de mieux identifier le profil de risque des investisseurs et le traduire en termes de produits financiers, publie son 1er livre blanc intitulé « Investissement durable : quelles sont les attentes des particuliers ?».
La fintech y présente les résultats d’une large enquête inédite et gamifiée sur l’appétence des particuliers pour investir dans les secteurs recensés par la taxonomie verte européenne SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), dont l’évaluation est exigée par Mifid 2 dès 2022.
- Une enquête gamifiée
Les 800 sondés, issus de milieux socio-démographiques et de géographies variés (Europe et Etats-Unis), ont pris part à un jeu d’investissement interactif, dans lequel chaque question dépend de la réponse à la question précédente.
« Grâce à un algorithme de finance comportementale (ESGprofiler) mis au point par Neuroprofiler, notre enquête capture de manière beaucoup plus fine qu’un sondage traditionnel l’appétence des particuliers : un enjeu crucial dans la récolte de données quantitatives pour un sujet aussi complexe que la taxonomie verte européenne », explique Tiphaine Saltini, CEO et PhD en finance comportementale.
- Les tendances générales des attentes
La tendance la plus étonnante concerne les thématiques de la taxonomie qui ne sont pas toutes également valorisées par les particuliers. En effet, 39% des sondés considèrent que le changement climatique est une priorité en matière d’ESG, devant l’économie circulaire (21%), la pollution (18%), l’eau et la préservation des ressources naturelles (13%) et la biodiversité (9%).
Cependant ces sujets ne pouvant être dissociés, il apparaît essentiel de sensibiliser davantage les particuliers à ces autres enjeux environnementaux.
Par ailleurs, 45% des investisseurs américains sondés sont prêts à sacrifier de la rentabilité pour avoir un impact en finance durable plus important, contre 20% seulement pour les investisseurs européens. Des chiffres notamment explicables par le manque d’éducation financière en Europe : indépendamment du genre, de la nationalité ou de la situation financière, très peu des sondés connaissent parfaitement la notion d’investissement durable (13%).
- Les produits ESG : une tendance durable et rentable
La prise de conscience des enjeux environnementaux par les investisseurs accélère la modification d’une vision traditionnelle de la finance, qui se matérialise aujourd’hui par un nouveau règlement européen. Ainsi, MiFID II (Markets in Financial Instruments Directive) et SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation), imposeront aux institutions financières de mieux communiquer sur leurs engagements durables, au niveau de l’entreprise comme des produits d’investissement proposés. L’évaluation des préférences ESG des investisseurs, par exemple, est un enjeu de conformité pour l’horizon 2022.
La finance durable a donc vocation à toucher une large partie des particuliers, sous réserve des efforts d’éducation financière des institutions financières. Selon une étude de Devere de 2020, 80% des jeunes âgés entre 25 et 35 ans déclarent rechercher un impact dans leurs investissements, contre 60% pour les autres investisseurs. Néanmoins, la génération de demain ne pourra pas investir dans ce type de produits s’ils ne comprennent pas les bases de la finance.