L’étude, menée par Infopro Digital pour Ivalua auprès de 207 décideurs de l’industrie, s’intéresse aux effets de la crise sanitaire sur la transformation digitale des entreprises de l’industrie.
Ivalua, acteur international sur le marché des solutions de gestion des dépenses en mode Cloud, révèle les résultats de sa dernière étude réalisée avec Infopro Digital.
La crise a eu un effet accélérateur sur la stratégie de transformation digitale des entreprises de l’industrie. Les décideurs ont pris conscience des bénéfices du digital, notamment en termes d’agilité pour faire face aux risques. À l’avenir, les entreprises du secteur de l’industrie devraient s’équiper davantage d’outils digitaux afin de prévenir les risques notamment liés à leur chaîne d’approvisionnement.
L’entreprise du futur : état des lieux
Selon les décideurs interrogés, la maintenance prédictive (43%), l’intelligence artificielle (39%), l’automatisation de process (37%) et la supply chain intégrée (27%) incarnent les technologies de l’entreprise du futur.
Côté technologies déployées, outre l’automatisation de process (43%), les entreprises de l’industrie demeurent pourtant davantage tournées vers des solutions dédiées au e-commerce (35%) et à la digitalisation des process du service Achat (33%). En effet, l’IA et la supply chain intégrée, également considérées comme prioritaires, ne font pas partie des solutions les plus mises en place actuellement.
La maintenance prédictive fait, quant à elle, partie des solutions les plus envisagées (39%), ce qui suggère que la crise aura eu pour effet de faire prendre conscience aux décideurs de l’importance de cette technologie pour prévenir les risques.
Toujours du retard…mais c’est mieux !
D’une façon globale, la crise sanitaire a été bénéfique pour la transformation digitale des entreprises de l’industrie : en effet, près de 7 décideurs sur 10 estiment qu’elle a permis d’accélérer la transformation digitale de leur entreprise. Sans surprise, les décideurs issus de grandes entreprises sont plus nombreux à penser que la crise a eu un effet accélérateur sur la digitalisation de leur entreprise, à l’inverse des professionnels issus de TPE/PME, davantage à ne pas avoir vu de changement à ce niveau.
Pour autant, des difficultés organisationnelles se ressentent dans le déploiement de ces changements (66%). De plus, près de la moitié des sondés déclare constater une résistance du personnel de leur entreprise. 40% affirment également éprouver des difficultés liées aux données, notamment à leur collecte et à leur exploitation (en particulier les grandes entreprises qui ont davantage de données à traiter). Certains répondants, notamment issus de TPE/PME, citent également le manque de moyens financiers, ainsi qu’une difficulté à justifier le ROI.
Par ailleurs, 1/3 des professionnels interrogés estime que leur entreprise reste en retard en matière de transformation digitale par rapport à ses concurrents (notamment les entreprises issues des secteurs de l’énergie, de l’eau et de l’environnement). Concernant la taille de l’entreprise, on remarque que les décideurs issus de grandes entreprises se disent plus en avance par rapport aux autres (28% vs 19% sur l’ensemble), probablement mieux équipés en outils digitaux que ceux des petites entreprises.
De l’importance des outils digitaux….
D’après 1/3 des sondés, le niveau d’investissement en outils digitaux pour gérer la supply chain de leur entreprise a augmenté depuis la crise sanitaire.
Pour autant, on observe une faible satisfaction des outils digitaux dont ils disposent actuellement, notamment en ce qui concerne les outils de Business Intelligence / de reporting (26%), d’analyse de données (34%), collaboratifs internes / externes (34%), de gestion des fournisseurs (36%) et de production et de planification (40%). Ces résultats laissent penser qu’un besoin en outils digitaux se ressent pour gérer les problématiques d’approvisionnement chez les décideurs interrogés.
… et des fournisseurs !
Parmi les principales difficultés que la crise actuelle a mis en évidence dans le process d’approvisionnement des entreprises de l’industrie, on constate que le manque de fournisseurs arrive en première position (38% des répondants, en particulier pour les petites entreprises), suivi du manque d’agilité de l’entreprise dû à un manque de compétences ou de ressources en interne (34% des répondants). La délocalisation des activités de l’entreprise, le manque d’équipements en outils de gestion d’achat / logistique, le manque de connexions entre la direction de la supply chain et celle des achats ainsi que le mauvais pilotage de la relation fournisseurs sont cités de manière plus minoritaire.