La voie de la reprise, selon l’étude European M&A Outlook 2022.
- Des perspectives encourageantes : 53 % des professionnels interrogés s'attendent à une augmentation des activités de fusion-acquisition en Europe au cours des 12 prochains mois (contre seulement 2% l'année dernière).
- De faibles valorisations : 24% considèrent les cibles sous-évaluées comme le principal moteur de l'activité de fusion-acquisition du côté des acheteurs. Du côté vendeur, l’intérêt se porte sur les fusions-acquisitions effectuées en situation de distressed M&A avec 22% des sondés.
- Le private equity en pole position : 71% s'accordent à dire que les fonds d’investissement sont mieux placés que les corporate pour profiter des opportunités d’acquisitions dans la relance post-confinement.
Selon la 9ème édition de l’étude European M&A Outlook, publiée par CMS en partenariat avec Mergermarket, 71% des professionnels s'accordent à dire que les sociétés de private equity sont mieux placées que les entreprises pour profiter des opportunités d’acquisitions portées par le Covid-19.
Cette étude offre une évaluation approfondie des tendances de négociation sur le marché européen des fusions-acquisitions. Elle reflète l'opinion de 330 entreprises et fonds basés en Europe, sur le continent américain et dans la région Asie-Pacifique, sur leurs attentes concernant le marché européen des fusions-acquisitions pour l'année à venir.
Louise Wallace, Responsable du groupe Corporate/Fusion-acquisition de CMS, commente : « Les sociétés de capital-investissement disposent de délais limités pour déployer des capitaux et sont ainsi tenues d’agir rapidement pour rétablir les niveaux d’investissement dans les délais prévus. Alors que les entreprises se concentrent actuellement sur la réouverture de leurs bureaux et de leurs sites à la suite de l'assouplissement des restrictions apportées parle Covid-19, nous attendons une plus grande activité de la part de ces acteurs stratégiques, de même pour les SPAC européennes et américaines désireuses de déployer des capitaux. »
Alors que les fonds d’investissement sont potentiellement mieux placés que les corporate, plus de la moitié des sondés s'attendent à ce que le niveau global des activités de fusions-acquisitions en Europe augmente au cours des 12 prochains mois. Un chiffre qui peut s’expliquer par la volonté des entreprises et fonds d’investissement de rattraper le temps perdu. La différence est notable avec le sondage de l'année dernière, dans lequel 78% des sondés se préparaient à une diminution de ce marché.
« Le déploiement du vaccin contre le Covid-19 a véritablement changé la donne, permettant aux pays de rouvrir leurs frontières et soutenir une reprise de la croissance économique », déclare Stefan Brunnschweiler, co-Responsable du groupe Corporate/Fusion-acquisition de CMS, qui ajoute : « Bien que la pandémie soit loin d'être terminée, les programmes de vaccination ont efficacement limité l'impact du virus, rendant possible l'investissement et le retour à la croissance. »
Bien que le prix des actifs ait résisté à la pandémie et que les mesures de relance gouvernementales aient permis aux entreprises d'éviter l'insolvabilité, près d'un quart des sondés (24%) considèrent les cibles sous-évaluées comme le principal moteur de l'activité de fusion-acquisition du côté des acquéreurs au cours des 12 prochains mois. Une proportion similaire (22%) identifie les fusions-acquisitions effectuées en situation de distressed comme principal catalyseur du côté des vendeurs.
La pandémie a également mis en évidence le lien indissociable de la rentabilité des entreprises avec la santé publique et la stabilité sociale et environnementale, incitant les négociateurs à intégrer des critères ESG dans leurs stratégies de fusion-acquisition.
Les répondants considèrent que cette intégration n’est que le commencement, puisque 72% d'entre eux s'attendent à ce que la surveillance des facteurs ESG augmente au cours des 3 prochaines années. 65% prévoient également une analyse davantage concentrée sur ces facteurs au cours de la même période.
Johan Svedberg, associé chez CMS Norvège, commente : « Au cours des 18 derniers mois, les sociétés labellisées ESG ont animé le marché avec de nombreuses transactions, notamment sur la place de marché Euronext Growth. A la suite de cela, un grand nombre de spin-offs et d’introductions en bourse ont été créés. Le « E » de ESG en a été le dénominateur commun, mais le « S » et le « G » doivent également être soigneusement gérés. »
Sur le plan sectoriel, les Technologies, les Médias et les Télécommunications (TMT) font partie des secteurs qui devraient continuer à dominer les transactions. « Au cours du second semestre 2021, nous nous attendons à ce que les fusions-acquisitions dans le secteur des TMT maintiennent le rythme soutenu observé au cours des six premiers mois de l’année », explique Ignacio Zarzalejos, associé chez CMS Espagne. « Les transactions continueront d'augmenter, et les TMT se distingueront comme l'un des principaux secteurs de fusion-acquisition. »
Jean-Robert Bousquet, avocat associé de CMS France conclut : « 2021 marquera une année de transition pour le marché des fusions-acquisitions dans un contexte de reprise économique soutenue et de succès des campagnes de vaccination. Les secteurs de la santé, de la tech, des services financiers, des TMT, ou encore de l’agroalimentaire continuent de drainer un nombre de transactions important avec des valorisations records. Nous commençons également à percevoir un regain d’intérêt pour les actifs de qualité des secteurs impactés par le Covid-19, tels que les loisirs, l'hôtellerie, et l’industrie. Dotés d’importantes liquidités, les fonds d’investissement sont indéniablement bien placés pour animer ce marché des fusions-acquisitions dans les prochains mois. »