Face aux enjeux de la lutte contre le réchauffement climatique, LCL Banque des Entreprises et GreenFlex acteur majeur de l’accompagnement des entreprises dans leurs transitions énergétiques et sociétales, ont interrogé un large panel de dirigeants de PME et ETI afin d’appréhender leur socle de connaissances, leur niveau d’engagement ou encore leurs priorités d’actions, mais aussi les obstacles réels ou perçus vis-à-vis de ce sujet de première importance. Les réponses recueillies permettent de dresser un état des lieux globalement encourageant en ce qui concerne la prise de conscience mais encore trop timide en ce qui concerne la mise en mouvement, tant dans la méthode que dans les actions.
Une réelle prise de conscience…
L’avenir de la planète engendre de fortes préoccupations : 96% des entreprises s’accordent à dire qu’il faut agir car il est encore possible d’infléchir les trajectoires pour limiter la hausse des températures. À cet égard, une très large majorité n’élude pas ses propres responsabilités à agir, attribuant aux entreprises un rôle tout aussi déterminant que celui accordé aux Etats. Aux yeux de la très grande majorité des dirigeants, l’effort de transformation à accomplir est très élevé : ainsi 82% considèrent que relever le défi climatique réclame des changements véritables et profonds au sein de leur entreprise et un changement de trajectoire économique et environnementale.
…mais un passage aux actes (encore) difficile.
En effet, encore 65% des entreprises interrogées n’ont pas défini d’objectifs précis ni de stratégies ordonnées, même si plus de la moitié a déjà mis en place, ou prévoit de mettre en place, des actions ponctuelles pour amorcer la transition énergétique. Elles se concentrent sur les domaines suivants :
- mise en place de solutions moins énergivores (86%),
- monitoring des consommations d’énergie (73%),
- achat d’énergie renouvelable (56%),
- autoproduction d’énergie renouvelable (44%).
Quand bien même ces actions permettent d’agir concrètement en faveur de la transition énergétique, celles-ci ne constituent pas à elles seules une stratégie en bonne et due forme de réduction des émissions de carbone. Pour ce faire, il faudrait que les entreprises réalisent a minima un premier bilan carbone pour connaître leurs postes à émission : point de départ de toute trajectoire séquencée, documentée et devant les mener à contribuer à la neutralité. Pourtant, ce n’est pas le cas : à peine 42% des entreprises ont déjà réalisé un bilan carbone.
Comment expliquer ce décalage ? Trois facteurs, aux allures de freins, clairement identifiés :
- Technique : seulement 20% des dirigeants se sentent tout à fait bien informés sur les différentes notions qui entrent en jeu (gaz à effet de serre, empreinte carbone, compensation…) et à peine 10% pensent maîtriser le champ réglementaire actuel. Ainsi, environ 30% des entreprises souhaitent être accompagnées par un tiers de confiance.
- Financier : les investissements à réaliser sont considérés comme trop lourds pour 40% des entreprises interrogées, et tout autant (39%) considèrent les dispositifs d’aide et de financement comme trop complexes.
- Organisationnel : sur ce registre, 38% des dirigeants regrettent leur manque de disponibilité pour s’investir autant qu’il le faudrait sur le sujet, à leur niveau, comme à celui de l’ensemble du top management. La lutte contre le réchauffement s’ajoute aux sujets plus habituels de la gestion de leur entreprise sans parvenir à s’imposer comme prioritaire.
Examinée sous un angle plus sociologique, l’étude LCL - Greenflex fait ressortir 3 profils d’entreprises :
- Les « engagées » : 39% des entreprises font preuve de fortes convictions, d’une bonne compréhension des sujets liés au changement climatique, d’une priorisation élevée et d’une perception positive de la problématique climatique, de facto vue comme créatrice de valeur. Elles envisagent des stratégies proactives pour concrétiser leurs engagements.
- Les « modérées » : 51% des entreprises s’affichent plus en retrait sur chacun des items précédents. De facto, leur démarche s’avère positive mais modérée dans sa dynamique et ses ambitions.
- Les « retardataires » : 10% des entreprises se montrent encore très en retrait face à l’urgence climatique avec en caractéristiques sous-jacentes des connaissances, des convictions et des actions limitées. Leurs actions sont davantage motivées par la pression des parties prenantes et la réglementation.
LCL & GreenFlex, un partenariat au service de la transition des entreprises.
Sans omettre les nombreux éléments positifs mis en lumière par cette étude, on peut retenir que beaucoup d’entreprises sont encore en demande de pédagogie, de conseils et d’accompagnement pour déclencher une démarche résolument structurée et ambitieuse à la hauteur du défi climatique. Contribuer à ce déclic et induire une dynamique de transformation, c’est précisément l’objectif du partenariat établi entre LCL et GreenFlex, il y a un peu plus d’un an.
« Cette étude pose un point de référence relatif à l’engagement des entreprises, face au défi de l’urgence climatique. Elle rassure sur le niveau de prise de conscience, le sens des responsabilités et les motivations à agir. Elle éclaire utilement sur les actions à conduire, les impulsions à donner, les freins à lever. C’est une nouvelle contribution de LCL Banque des Entreprises, à l’accompagnement financier et extra-financier de ses clients, dans les multiples enjeux de la transition écologique. Contribution ici développée avec GreenFlex, partenaire majeur de LCL SmartBusiness, l’offre d’open-banking Green & RSE, Cyber et Innovation de LCL », indique Olivier Nicolas, Membre du Comex, en charge du Marché des Entreprises, des Institutionnels et de la RSE chez LCL.
« Selon nous, ces freins, et la prudence qui en découle, conduisent à l’absence de feuille de route précise. Une carence qui empêche les entreprises d’avancer efficacement et dans le bon ordre (mesurer, réduire, innover, contribuer) dans leur démarche de transition. Pourtant, 78% d’entre elles s’accordent à dire que ne pas participer à cette lutte fait courir à leur entreprise un risque élevé de disqualification dans la compétition commerciale dans les années à venir. Nous ne sommes plus dans un moment du "pourquoi" mais bien dans un moment du "comment". "Où aller" n'est souvent plus le sujet, il s'agit de qualifier et trouver les moyens qui conviennent à chacun pour y arriver. Beaucoup vont dans la bonne direction, mais pas assez vite, faute de ne s'être assez bien préparés à ce jour. Il est important pour les entreprises de ne pas se laisser distancer par la concurrence et de ne pas se faire rattraper par la réglementation », conclut Sébastien Delpont Directeur du Développement Conseil, GreenFlex.