A l’occasion des Universités d’été de l’économie de demain (UEED2021), un sondage Ifop pour Societer avec le Mouvement Impact France, révèle les attentes croissantes des Français en termes d’engagement des entreprises pour faire face aux crises écologiques et sociales.
Point essentiel : l’attente des Français pour l’engagement des entreprises est solide, traverse tous les clivages politiques et dépasse les générations. Décryptage !
Plus de 86% des Français estiment que le rôle des entreprises est essentiel pour pouvoir relever ces défis. Les Français interrogés ont placé la diminution de l’empreinte carbone et les conséquences de l’activité des entreprises sur la biodiversité comme actions à mettre en place en priorité, suivie de près par un meilleur partage des bénéfices entre actionnaires, salariés et fournisseurs, une meilleure association des salariés au fonctionnement et aux missions de l’entreprise, la lutte contre les discriminations et l’action en faveur de l’égalité des chances et enfin l’innovation pour résoudre les grands enjeux de notre temps.
De plus, les Français estiment que la transformation des entreprises vers plus d’écologie et de justice sociale pourra être accélérée par un changement des habitudes de consommation (87% d’accord), la volonté des dirigeants d’entreprise (86% d’accord), ou encore une évolution de la règlementation européenne ou de l’action des pouvoirs publics via des incitations financières (76% d’accord pour les deux réponses).
Il est intéressant de relever que ces chiffres ne diffèrent que peu selon la proximité politique des répondants. A titre d’exemple 95% des répondants se déclarant proches de la majorité présidentielle estiment que le rôle des entreprises pour relever les défis écologiques et sociaux est important. Ils sont également 95% pour les individus proches de la France Insoumise, 98% pour le Parti Socialiste, 96% pour EELV, 97% pour LR et 71% pour le Rassemblement National.
Enfin, on constate que le pourcentage d’hommes et de femmes considérant que le rôle des entreprises dans la transition écologique et sociale est important est identique (86%). Ces résultats ne varient que très peu selon les âges, les plus concernés étant les 18-24 ans et les plus de 65 ans (88% chacun) contre « seulement » 83% pour les 25-34 ans.
Selon Aurélie Motta-Rivey, Présidente de Societer, Maison de conseil en sustainable leadership : « Avant la crise, certains dirigeants d'entreprises s’étaient déjà engagés dans un virage économique, écologique et inclusif, pionniers d'une économie contributive – soit par la création de modèles purpose native, soit par la transformation profonde de modèles d’affaires historiques. Les événements sanitaires et la préparation de la relance ont accéléré cette prise de conscience : l’impact doit être placé au cœur du business, l’engagement est une condition de performance durable. Ils ont aussi validé la pertinence d’une approche collaborative entre l’ensemble des parties prenantes- privées, publiques et de la société civile ».
Jean Moreau, co-Président du Mouvement Impact France poursuit : « Plus que jamais les citoyens et les consommateurs renouvellent leur confiance et leurs attentes vis-à-vis des entreprises, acteurs clefs de ces derniers mois bouleversés. Une exigence qu’elles sont de plus en plus nombreuses à avoir compris, et qui leur donne un nouvel horizon. Les entreprises qui ont déjà intégré de nouvelles manières de fonctionner - plus justes et durables, vont largement diffuser leurs expériences et apprentissages pour accélérer ce mouvement dans les prochains mois ».