Effectuée par IPSOS, et publiée par AXA Climate, une étude révèle que la majorité des gestionnaires d’actifs sondés (75%) souhaite améliorer leur prise en compte du risque physique climatique dans leur activité, c'est-à-dire le risque résultant des dommages directement causés par les phénomènes climatiques.
Ce risque n’est aujourd’hui pas intégré de manière systématique dans la gestion d’actifs. Suivant le sondage IPSOS, l’ensemble des 36 gestionnaires d’actifs interviewés, affirme être conscient de l’enjeu associé au risque physique climatique et considère que cet enjeu va encore monter en puissance.
Toutefois, ils estiment ce risque plutôt à moyen terme qu'à court terme. Seuls 20% d’entre eux le perçoivent comme un enjeu à court terme, ce qui semble être en décalage avec la réalité des évènement climatiques extrêmes actuels et la perspective de l'augmentation de leur fréquence et de leur gravité à court terme.
Près de 70% des gestionnaires d’actifs sondés affirment prendre le plus souvent le risque climatique physique en compte dans l’acquisition, la gestion et la valorisation des actifs, mais seuls 10% prennent systématiquement en compte le risque climatique physique dans l'acquisition, la gestion et la valorisation des actifs. Et 34% d’entre eux (soit 1/3 des sondés) ne le prennent jamais en compte. Ce constat est en accord avec les extraits du dernier rapport du BGIEC qui indiquent que globalement « les niveaux actuels d'adaptation seront insuffisants pour répondre aux futurs risques climatiques ».
Cependant, le fait que la majorité des gestionnaires souhaite améliorer la prise en compte du risque climatique physique, laisse présager d'importants progrès en la matière (sélection d'actifs plus résilients face au changement climatique, valorisation intégrant ces risques, mise en œuvre de mesure d'adaptation…). Ils expriment un besoin majeur de données fiables, mais aussi de nouveaux outils, de formation et d’accompagnement.
Cette prise en compte sera au cœur des enjeux de la COP26, et notamment de la Coalition pour l’Adaptation (Coalition for Adaptation Action) qui appelle à « construire un futur résilient en mettant le risque climatique au centre des mécanismes de prise de décision ».