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[Etudes] Coût du capital en France : des marchés financiers confiants malgré la gravité de la situation  

La Compagnie des Conseils et Experts Financiers (CCEF) publie les conclusions de son Observatoire des sociétés françaises non cotées (hors Banques et Assurances). Indicateur majeur pour les actionnaires et investisseurs, le coût du capital pour le 1er semestre 2021 enregistre un repli de 0,63% par rapport au 31 décembre 2020. Une bonne nouvelle compte tenu du climat sanitaire, économique et social actuel, qui reste toutefois à nuancer.

Le « coût du capital » (Cost of Equity Capital) ou coût du financement en fonds propres se définit comme le rendement qu’une entreprise, faisant appel publiquement à l’épargne sur un marché actif, devrait verser à ses actionnaires, dans le but de compenser le risque qu’ils encourent en investissant dans son capital.

Pour la première fois depuis bien longtemps, cette donnée essentielle pour la rémunération des actionnaires et le choix des investissements, passe sous la barre des 8%.

C’est un paradoxe qui traduit en toile de fond la confiance des marchés financiers sur les perspectives à moyen terme de la France.


Mais une bonne nouvelle peut en cacher une mauvaise...

Le taux d’intérêt, qui finance le déficit budgétaire de la France, a été estimé par la CCEF au 30 Juin 2021 à 0,15%. C’est une des composantes du coût du capital.
Or, ce taux progresse sur un semestre de 0.49%. Cela peut paraître faible, mais cette progression est en réalité inquiétante tant les besoins de financement de la France sont aujourd’hui extraordinairement élevés. Cette inquiétude se enforce dans un contexte où les tendances inflationnistes commencent à se manifester.

La filière automobile en tension

La CCEF a également mis à jour au 30 Juin les risques par grands secteurs d’activité. Le risque moyen sur l’ensemble de la France est de 0,85 à dette financière nulle. Mais certains secteurs montrent des tensions importantes. Ainsi, la filière automobile (constructeurs et pièces de rechange) fait apparaître un risque de 1,11 (équivalent ou presque au 31 décembre 2020).  Ces tensions résultent de la nécessaire adaptation, plus rapide que prévue, de ce secteur à la nouvelle donne du changement climatique.

Les données calculées par la CCEF appellent donc à la vigilance. Certains paramètres sont positifs (la prime de risque des investisseurs diminue), d’autres rappellent que le pays ne pourra pas éternellement porter à bout de bras une économie tout entière.

Rapporteurs de l’Observatoires : Maud Bodin-Veraldi, vice-Présidente de la CCEF, coordinatrice des travaux de l’observatoire des PME non cotées et Michel Ternisien, économiste.

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