Extrait de l’analyse de Wolfgang Bauer, gérant obligataire chez M&G
« La décision de la BCE de modifier sa définition de la stabilité des prix n'est qu'une tempête dans un verre d'eau. Certes, en redéfinissant son objectif d'inflation de manière symétrique autour de la barre des 2%, la BCE gagne en flexibilité en cas de dépassement temporaire.
Mais il ne faut pas oublier que la stabilité des prix se définit à moyen terme. Et selon cette mesure, s'approcher des 2% - sans parler de les dépasser - s'est avéré un objectif très difficile à atteindre ces dernières années, malgré l'orientation ultra-accommodante de la politique monétaire de la BCE. Il ne suffit pas de déclarer que les écarts négatifs et positifs par rapport au niveau cible sont également indésirables pour que cela change.
Si l'on considère les pressions actuelles sur les niveaux de prix, causées par la réouverture de l'économie mondiale après son arrêt à cause du Covid, les forces déflationnistes à long terme engendrées par la mondialisation, l'utilisation de la technologie et le vieillissement de la société demeurent, et continuent de poser problème à la BCE en ce qui concerne son objectif d'inflation. »