Altares publie 7 indicateurs d’alerte et de nouveaux outils pour aider les entreprises à mieux détecter les risques de fraudes
La règlementation nationale et internationale en matière de lutte anti-corruption et anti-blanchiment se renforce et impose aux entreprises un contrôle de plus en plus rigoureux de leurs tiers. L’explosion des pratiques frauduleuses pendant la crise impose également aux décideurs de redoubler de vigilance à l’heure de la relance.
- Qui détient réellement une entreprise ?
- Est-elle inscrite sur des listes de sanctions internationales ?
- A-t-elle été liée à une crise médiatique ou un scandale financier ?
- Ses dirigeants sont-ils exposés politiquement ?
Afin d’aider les entreprises à mieux détecter ces risques de fraude, Altares, expert de l’information sur les entreprises, présente aujourd’hui 7 indicateurs d’alertes inédits. Le groupe dévoile en parallèle deux nouveaux outils pour permettre aux entreprises de se doter d’une connaissance toujours plus fine de leurs partenaires.
7 événements anodins qui, s’ils se recoupent, doivent mettre une entreprise en alerte
Laurent Luce, expert Compliance Altares précise : « Altares a identifié sept indicateurs qui laissent augurer un risque de fraude. Pris de manière isolée, ces événements ne présentent aucun risque et peuvent même relever du quotidien des entreprises. Mais si on les agrège et qu’ils se reproduisent souvent, ils indiquent un risque que les entreprises doivent identifier, d’une part pour se protéger contre une tentative de fraude à leur égard, d’autre part parce qu’elles pourraient encourir des sanctions graves en s’associant à ce type de structures. »
N°1. Des locaux partagés avec d’autres entreprises
En soit, il est très fréquent que plusieurs entreprises résident dans les mêmes locaux. Cela peut cependant contribuer à masquer les activités de criminels, qui vont toujours tenter de s’installer dans des locaux partagés avec des entreprises honnêtes. Cela empêche les enquêteurs d'identifier les allées et venues de ces criminels qui seront "noyées" dans les entrées et sorties des employés des autres sociétés.
N°2. Changement d’adresse dans les 12 derniers mois
Beaucoup d'entreprises déménagent chaque année. Mais, en recoupant cet événement avec les autres indicateurs, cela fait partie des pratiques caractéristiques des criminels.
N°3. Certains postes du bilan sont différents de ceux déclarés aux autorités locales
Des écarts identifiés sur des postes du bilan, qu’ils portent sur le capital, les matériels amortis, les biens propres peuvent être un indicateur qui met en exergue une activité criminelle. Il est également intéressant d'identifier les entités qui ont un capital très faible.
N°4. Des bénéfices en croissance extraordinaire par rapport aux concurrents
Blanchir de l'argent c'est introduire de l'argent sale dans un système honnête. Les activités dont la principale source de revenu se fait en argent liquide sont fortement exposées à ces pratiques. L’argent blanchi fait augmenter la profitabilité de l'entreprise qui devra justifier de cette croissance. Il est intéressant de comparer les performances de l’entité avec celles observées en moyenne dans le secteur.
N°5. La valse des dirigeants et bénéficiaires effectifs
Les changements de directions ou de bénéficiaires effectifs sont des événements habituels. Il faut cependant se montrer vigilant si le changement consiste à remplacer un dirigeant dont la résidence (de la personne physique et non du siège social de l’entreprise) est située sur la liste des pays à risque par un autre dirigeant situé dans un pays qui n’est pas à risque. Une modification fréquente des statuts en positionnant de nouvelles personnes à des fonctions de direction, au regard de leur pays d’origine indique qu’on cherche à diminuer artificiellement le risque d’une entreprise.
N°6. Les dirigeants ont été liés à plusieurs entreprises en faillite
Autre question intéressante à se poser au sujet des personnes dirigeantes : ont-elles été fréquemment liées à des entités qui ont fait faillite ? Une récurrence inhabituelle doit alerter, les faillites en série sont aussi caractéristiques de pratiques frauduleuses.
N°7. L’entreprise est détenue par une entité non profitable (association à but non lucratif)
Il s'agit ici d'identifier si l’entreprise, qui a une activité à caractère commercial, appartient à une entreprise non profitable telle qu’une association à but non lucratif. Les entités liées au blanchiment d'argent ou au financement du terrorisme vont privilégier ces structures pour profiter de l’opacité des fonds, des dons et du financement de l'association.
Altares étoffe sa palette de solutions permettant aux entreprises d’affiner la connaissance de leurs partenaires
1/ indueD inQuiry : mener sa propre enquête directement auprès d’un partenaire !
Grâce au questionnaire désormais intégré à indueD, et qu’elle peut personnaliser selon ses priorités, une entreprise va pouvoir aller questionner directement un client ou fournisseur pour vérifier ou compléter des informations clés comme l’identité des bénéficiaires effectifs. A l’issue de son « enquête », l’entreprise va ré évaluer le score de risque de l’entité en fonction des réponses et de leur exhaustivité.
2/ Intégration des résultats financiers dans l’outil indueD : consolider en un seul et même endroit tous les indicateurs de risque autour d’une entité
Les équipes dédiées à l’évaluation de la conformité des tiers vont pouvoir se doter d’une vision globale de chaque entité. Quatre scores seront disponibles (D&B rating, score de risque de défaillance, Delinquency score, et le EMMA score*). Leur intégration permet aux décideurs d’ajuster plus rapidement et avec plus de précision leurs décisions dans la continuité de leurs relations avec clients et fournisseurs.
*(Score de risque crédit, Score de défaillance D&B, Score de retard de paiement, Score d’alerte de médiation sur les marchés émergents)