Selon la dernière édition de l’Observatoire Nortia du Conseil Financier Indépendant, les CGP poursuivent sur la lancée du dernier trimestre 2020 et diversifient encore plus en 2021 les sources de performances des portefeuilles de leurs clients.
Construit sur la collecte (versements initiaux et complémentaires) et sur les mouvements d’arbitrage des quelques 1 000 CGP actifs de Nortia, l’Observatoire dresse un panorama dynamique de leur activité en assurance-vie et comptes-titres.
Fortement impactés par la crise mondiale du Covid-19, les CGP ont fait preuve d’une grande réactivité en 2020 en saisissant des opportunités au travers des produits Structurés et des fonds Actions dans une stratégie de résilience. 2021, s’inscrit dans une nouvelle dynamique de diversification vers des classes d’actifs souples, réactives et vertueuses.
« Bien que de nombreuses incertitudes demeurent, la perspective d’une réouverture de l’économie mondiale laisse entrevoir des opportunités d’investissements qui poussent les CGP à miser sur la diversification. Sur le marché de l’assurance-vie : le fonds en euros, même s’il conserve une utilité pour les profils les plus défensifs, perd du terrain face aux Unités de Comptes. Dans le même temps, les CGP continuent à plébisciter le Compte-Titres, solution efficace grâce à sa souplesse pour investir avec réactivité », analyse Philippe Parguey, directeur général de Nortia.
Assurance-vie : les UC en tête d’affiche
- Avec 59% de la collecte, les Unités de compte (UC) sont les grandes gagnantes du premier trimestre 2021. Sans surprise, la part dédiée au fonds euros diminue avec un taux au plus bas depuis deux ans à 41% (contre 46% au T4 2020).
- Les UC à dominantes Actions occupent une place prépondérante dans les allocations avec une part qui atteint les 33% et un grand intérêt de la part des CGP pour les marchés émergents, essentiellement Asie et Chine, et les UC thématiques notamment celles orientées Investissement Socialement Responsable (ISR).
- L’immobilier (SCI, SCPI, OPCI) marque, de son côté un léger repli (16% de la collecte au premier trimestre 2021 contre 23% fin 2020) qui témoigne de l’envie des CGP de se diversifier sur d’autres marchés après avoir massivement miser sur cette classe d’actifs en 2020.
- Enfin, les Produits Structurés conservent leur rythme soutenu de collecte passant de 5% au T4 2020 à 7% au premier trimestre de cette année.
Compte-titres : les produits Structurés et fonds Actions plébiscités
Le 1er trimestre a été l’occasion pour les CGP de réallouer, de manière assez massive, les sommes détenues en cash vers des supports d’investissements plus rémunérateurs. Sur la période, deux classes d’actifs tirent leur épingle du jeu :
- Les OPC Actions, surtout ceux exposés sur l’Europe, ont été particulièrement souscrits. Néanmoins, on note un intérêt marqué pour les fonds investis dans les pays émergents, notamment en Chine et en Asie. Les fonds ISR et thématiques (santé, technologie, silver âge, …) ont toujours le vent en poupe.
- Les Produits Structurés, qui en dépit de conditions de marché sans doute moins favorables que début 2020, restent pertinents pour dynamiser les allocations prudentes.
Impact investing, la carte à jouer des CGP
Les épargnants sont de plus en plus sensibles aux engagements environnementaux et veulent donner un sens à leurs investissements. Les gestionnaires ont répondu massivement : 617 fonds sont labellisés ISR (en forte hausse depuis début 2020) sur le marché et concentrent 469 milliards d’euros d’encours. 125 sociétés de gestion sont représentées. Pour faire face à cette croissance de l’offre et de la demande, les labels ont fleuri ces 15 dernières années : plus d’une dizaine en Europe (ISR français, Towards Sustainability belge…).
Le CGP a clairement une carte à jouer pour permettre aux investisseurs de faire le tri parmi l’offre de placements ESG.
Dans le Groupe DLPK (Nortia, Tailor Asset Management), au 31/12/2020, les fonds bénéficiant de ce label représentaient 9% des encours, mais en 2020, la collecte sur ces fonds a dépassé 12% de la collecte brute, témoignant d’une dynamique de fond et de long terme. Et contrairement aux idées reçues, loin de nuire à la performance, l’ISR a démontré sa résilience en 2020 et sa capacité à concilier performances financières et extra-financières.