Nouvelle Cartographie des acteurs de la chimie du végétal : reconnaissance et dynamisme d'une filière.
L'Association Chimie Du Végétal (ACDV), représentant les industriels qui conçoivent et fabriquent des produits biosourcés, met à disposition une nouvelle cartographie des sites industriels et d'innovation de la Chimie du végétal. Cette carte recense les bioraffineries, usines, laboratoires et sites de biotechnologies qui transforment des matières premières d'origine végétale. Ce recensement vient rappeler qu'aujourd'hui la filière des produits biosourcés n'est pas une simple promesse mais bien une réalité industrielle, source de (ré)industrialisation territoriale. Ce sont en effet +300 sites qui y sont répertoriés laissant apparaître un maillage de l'ensemble de l'hexagone. Rien d'étonnant dès lors que le plan #FranceRelance ait identifié cette filière industrielle parmi les 10 « technologies clés » favorisant les Transitions écologiques et économiques du pays. Une reconnaissance qui lui permet, aussi, de faire l'objet d'une « Stratégie publique d'accélération ».
Objectif : faire de la France un leader européen.
« Cette cartographie révèle la vitalité de notre filière, et une tendance lourde : quel que soit le secteur, le recours au végétal comme matière première devient un incontournable. Un maillage sur l'ensemble du territoire est donc déterminant pour accompagner cette demande vers plus de « naturalité ». Mieux : au moment où l'on cherche des réponses aux questions de souveraineté industrielle de la France et de pénuries de matières premières, l'implantation de ces 300 sites sur le territoire permet d'apporter, sur les deux points, des solutions pérennes », rappelle François Monnet, Président de l'ACDV.
Ce que nous apprend cette nouvelle cartographie ?
Toutes les régions françaises sont désormais concernées, qu'il s'agisse de sites en diversification, en reconversion... ou d'unités entièrement nouvelles issues d'innovations de rupture (notamment en biotechnologie). Cette carte permet ainsi d'identifier de nouvelles usines dont la production est exclusivement issue de matières premières végétales, souvent des coproduits agricoles. De quoi assurer des productions à l'échelle industrielle, tout en apportant un revenu complémentaire à l'agriculture locale. De quoi, aussi, répondre aux demandes du marché pour des produits plus « naturels », réduisant leur empreinte carbone. Une récente enquête IFOP/ ACDV soulignait d'ailleurs que 87% des français avaient une bonne image des produits biosourcés.
Une filière en plein essor
Filière jeune, la chimie du végétal représente déjà un chiffre d'affaires de l'ordre de 10 milliards d'euros par an. Elle est portée par une croissance annuelle de +5%. Elle est aussi créatrice d'emplois à forte valeur ajoutée puisque ces produits génèrent 165 000 emplois (directs et indirects) sur l'ensemble du territoire.
Aujourd'hui les produits issus de matières premières végétales font partie du quotidien de chaque français... bien souvent sans qu'il le sache ! Si les secteurs les plus porteurs sont la cosmétique (44% du marché est désormais biosourcé), le bâtiment, les emballages, la détergence, ... de nouveaux émergent, qu'il s'agisse de produits de biocontrôle et de biostimulation pour une agriculture durable ou encore de la mobilité, des pneumatiques de Michelin jusqu'aux infrastructures routières (Colas, ...).
Des perspectives qui soulignent qu'au présent comme à l'avenir, « le bonheur (industriel) est dans le pré »...