Extrait de l’analyse de Daniel Gravier, Directeur Général de XTB France
Le mois de février 2013 aura été le 22ème consécutif marqué par une augmentation du nombre de demandeurs d'emploi en France, soit 3 187 700 chômeurs. Si l'on additionne l'Outre-mer, c’est donc le chiffre de 4 997 600 chômeurs qu’il faut retenir. Petit bémol évoqué par le ministre du Travail Michel Sapin : « Souvenez-vous qu'entre 1997 et aujourd'hui, il y a trois millions de personnes de plus au boulot. Donc, ce qui compte, ce n'est pas la valeur absolue, c'est le pourcentage de personnes au travail ».
Passons au-delà des chiffres terre-à-terre et prenons de la hauteur pour comprendre le déclin français. Au centre de l'Europe, le couple franco-allemand occupe une place privilégiée : celle d'un moteur politique et économique. Mais ce bilatérisme semble de plus en plus affaibli après cinquante années d'évolution.
Les fortes divergences entre Merkel et Hollande, la perte de compétitivité française et l'écart violent entre les deux balances commerciales amènent à repenser le couple et même, à le voir s'effacer au profit d'un axe Berlin-Londres. Le déclin français repousse de plus en plus l'importance de Paris au cœur du pouvoir décisionnel, compris l'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'Europe.
Faute de croissance et de réformes structurelles, la France occupe une perspective négative auprès des trois principales agences de notation bien que Fitch assigne encore au pays un « AAA ». Il serait étonnant que sans nouvelles coupes et/ou sans nouvelles réformes, la France continue à garder ses notes actuelles auprès des agences. Mais le cas français n'est pas isolé.
En fait, le danger est que le noyau de la zone euro n'est en fait qu'un seul grand bloc : le couple franco-allemand. Cela signifie que la crédibilité ESM/FESF et les renflouements financés par ces entités seront diminués. Dans un scénario extrême, même la crédibilité de la BCE et une stabilité de la note allemande « AAA » pourraient représenter un risque. Bien que cela semble être un scénario très éloigné, ces craintes étaient tout aussi courantes en 2011.
Et le CAC 40 ?
L'indice parisien évolue actuellement nettement sous son point pivot (à 3 837 points) dans des volumes assez faibles en ce début de séance. En M30, les Bandes de Bollinger se resserrent confirmant une faible volatilité en ce milieu de semaine. Le cours évolue actuellement en-dessous de sa Moyenne Mobile Exponentielle (50) confirmant, pour le moment du moins, le manque de tendance claire. Le RSI oscille autour de 40 et le seuil des 3 837 points sera notre point pivot de cette séance.
Le point pivot du sous-jacent est à 3 837 points. Un niveau d'achat réaliste peut être établi au-dessus de 3 837 points avec des cibles à 3 866 points, puis à 3 900 points par extension. Sous le seuil des 3 837 points, les cibles envisageables à la vente sont à 3 765 points, puis à 3 709 points et à 3 655 points par extension. Nous évoluons actuellement dans ce scénario.