« Qu’est-ce que le bien commun ? Le bon sens nous dit : le bien que nous cherchons et créons en commun, le bien de tous dû aux efforts de tous. Et le bon sens a raison », expliquent les Entrepreneurs et dirigeants chrétiens.
Cela va donc bien au-delà de ce que l’on met trop souvent sous ce nom dans le débat public, notamment parce qu’on le confond avec l’intérêt général. L’intérêt général, c’est ce qu’on cherche à dégager au-dessus de la cacophonie des intérêts particuliers ; c’est la recherche de l’intérêt du plus grand nombre, et on l’attend de l’Etat. Quand certains nous parlent du bien commun, ils le réduisent aux sujets des inégalités, du protectionnisme ou au régime des vaccins, et on demande que l’Etat suive telle ou telle politique. Ce sont de vraies questions – même si cela reste un peu réducteur et utilitariste. Mais le bien commun, c’est bien plus que cela.
C’est l’affaire de tous, et elle vise le bien de tous, le plein épanouissement de tous. Or ce plein épanouissement ne sera jamais atteint par la seule action de l’Etat, aussi nécessaire soit-elle. Elle suppose d’être le souci constant de chacun de nous. Ainsi dans nos entreprises. Leur rôle ne peut s’arrêter à faire du profit en vendant des bons produits dans le respect des lois - même si c’est déjà très bien.
C’est aussi de faire vivre une forme de communauté de personnes, et de les aider à y trouver la satisfaction et l’épanouissement qu’il sera possible d’atteindre, tout en apportant leur contribution à la société. Cela peut vouloir dire par exemple aider tel ou tel à trouver sa place et donner le meilleur de lui-même, malgré son handicap. Ce n’est pas la loi qui va nous obliger à nous en préoccuper. Mais si nous ne le faisons pas, il n’y aura pas un vrai bien commun. C’est vrai des inégalités entre personnes. Mais c’est vrai aussi de l’environnement. C’est le souci de l’environnement qui fait le bien commun, pas seulement des réglementations.