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[Etude]  Sortie de crise sanitaire : les dirigeants français en quête d’efficacité

Robert Half, cabinet international de recrutement spécialisé, publie les résultats d’une nouvelle enquête réalisée auprès de 1 200 dirigeants dans 4 pays dont la France, au mois d’avril 2021.

A l’approche du second semestre, le niveau de confiance des dirigeants français reste élevé : 78% se disent « assez » ou « très » confiants quant aux perspectives de croissance de leur entreprise. Attentifs à créer les conditions de la reprise, ils sont néanmoins prudents dans leurs plans de recrutement.

Les dirigeants français confiants dans l’avenir mais confrontés à des impératifs d’efficacité

Les dirigeants français demeurent optimistes quant aux perspectives de croissance de leurs entreprises au 2e semestre 2021 : ils sont 27% à se dire très confiants et 52% assez confiants ; un niveau d’assurance équivalent à celui exprimé lors de la précédente enquête de Robert Half au début d’année 2021. Cette confiance est notamment alimentée par un climat économique perçu comme plus favorable, cité par 43% des dirigeants (contre 34% en début d’année), mais aussi par les perspectives ouvertes par la transformation digitale qui s’est accélérée avec la crise (35% de mentions, contre 30% au premier semestre). La confiance est dans l’ensemble plus forte dans les grandes entreprises (85%) que dans les petites (74%).

En termes de priorités stratégiques, les dirigeants sondés accordent une large place aux enjeux d’amélioration d’efficacité et de productivité, cités par 54% des directeurs généraux (contre 46% en début d’année), mais aussi de réduction des coûts, mentionnés aussi bien par les DSI (36%), les DAF (37%) et les directeurs généraux (46%). Corollaire de ces enjeux, les dirigeants placent également l’investissement dans les nouvelles technologies (cité par 47% des DG, 37% des DSI) ou la nécessité d’automatiser les processus comptables et financiers (évoquée par 40% des DAF) en haut de leurs priorités.

Des stratégies de recrutement sous le signe de la consolidation

En termes de stratégies de recrutement, cette situation se traduit par des perspectives globalement stables par rapport au premier semestre : un cinquième des entreprises (21% vs 22% en début d’année) envisage toujours la création de nouveaux postes dans les mois à venir et seule une faible minorité prévoit encore un gel des embauches (non-remplacement des postes vacants ; 6%) ou des suppressions de postes (3%) - un niveau identique à ceux de la précédente enquête. La tendance dominante reste au maintien des effectifs : 31% des dirigeants prévoient de pourvoir uniquement les postes vacants, 24% de réintégrer les salariés en chômage partiel. Toutefois, davantage d’entreprises anticipent des restructurations importantes en interne (16% vs 10% au S1), signe tangible des priorités exprimées par les dirigeants en termes d’efficacité et de réduction des coûts. Les PME sont également plus prudentes quant aux embauches à venir : 17% seulement envisagent de recruter au second semestre, contre 21% en moyenne.

Le travail hybride, nouvelle normalité pour les dirigeants d’entreprise

En matière de recrutement et d’organisation du travail, l’intégration d’une part de travail à distance semble à la fois avoir atteint un plafond mais aussi être désormais ancrée dans les esprits des dirigeants. Ainsi, l’extension des recrutements sur le plan géographique ne semble plus prioritaire pour les dirigeants sondés (ils sont 26% à prévoir d’élargir le périmètre de leur recherche, alors qu’ils étaient 36% en début d’année), mais le distanciel se maintient dans le processus de recrutement lui-même : 56% des dirigeants déclarent faire ou prévoir des recrutements et onboarding à distance (53% au 1er semestre), 50% publier des offres d’emploi en télétravail ou prévoir de le faire. 

Surtout, le travail hybride est désormais une exigence prise en compte par les dirigeants vis-à-vis de leurs collaborateurs : il est avant tout perçu comme un gain en termes d’équilibre vie pro-perso (mentionné comme tel par 46% des sondés) et un atout en termes de flexibilité et d’adaptabilité (44%), davantage que comme un outil au service de la productivité (37%) ou de réduction des coûts (27%). De fait, les dirigeants l’utilisent désormais comme un levier d’attractivité et de fidélisation pour les talents et le proposent aux futures recrues : 59% déclarent permettre le travail à distance ou donner accès à de nouveaux espaces de travail (de type coworking), 55% offrir plus de flexibilité ou des modalités de travail hybride ; 50% affirment également prendre davantage soin de l’intégration à distance.

« Alors qu’ils ont en ligne de mire la sortie de la crise sanitaire, les dirigeants font face à des enjeux d’efficacité et de réduction des coûts afin de pouvoir garantir la reprise. Dans ce contexte, ils déploient des stratégies de recrutements mesurées qui s’alignent sur ces priorités en fonction des besoins de l’entreprise. Pour autant, la gestion des talents demeure indispensable pour répondre efficacement aux enjeux de l’entreprise, notamment afin de poursuivre la transformation digitale. Pour attirer les nouvelles recrues et fidéliser leurs collaborateurs, les dirigeants ont parfaitement intégré que le travail hybride est devenu une nouvelle norme intégrée à la vie de l’entreprise sur laquelle ils ne peuvent faire l’impasse s’ils veulent se démarquer de leurs concurrents », conclut Olivier Gélis, District Director chez Robert Half France.

 

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