Selon un sondage réalisé par Happydemics pour Gambit Financial Solutions [une fintech créée en 2007 qui fournit des solutions de conseil en investissement et des outils de gestion du risque], 53% des actifs français se montrent prévoyants en ayant déjà anticipé un revenu complémentaire pour la retraite. Mais il reste compliqué d’établir des projections financières pour cette période.
En France, tous régimes confondus, la pension moyenne des retraités s’établit à 1504 euros brut mensuels, soit 1380 euros net selon la Direction de la recherche, des études de l'évaluation et des statistiques (DREES). Un chiffre qui ne reflète pas la variété des situations propres à chacun en fonction de sa carrière et de son niveau de revenus.
Entre la prise de conscience et l’exécution, il peut se passer du temps. Chaque institution a sa propre vitesse. Parmi les institutions financières, nous observons deux catégories d’acteurs : d’un côté, celles qui ont été les plus rapides à s’adapter à la situation, dont la décision d’accélérer la digitalisation a été prise au plus haut niveau, par une gouvernance en général charismatique qui a entrainé l’ensemble de l’entreprise dans son sillage. Et de l’autre côté, des institutions moins réactives qui sont restées en marge de cette dynamique, et qui risquent à terme de perdre du terrain.
Toujours selon le même sondage réalisé auprès de 815 actifs âgés de 25 à 64 ans, 22% seulement des Français affirment connaître le montant de leur future retraite légale. Quand il s’agit de citer la somme qu’ils percevront exactement, la plupart d’entre eux doivent se contenter d’estimations. Près de 4 actifs sur 10 estiment que leur retraite légale entraînera une baisse de revenus de plus de 30%. Et pour près de la moitié (45%) des interrogés, ce montant ne sera pas suffisant pour combler leurs besoins après 65 ans.
Menée en ligne du 18 au 23 février 2021, l’étude révèle que les Français se montrent plutôt prévoyants en ce qui concerne leur fin de carrière : 53% des personnes interrogées affirment avoir déjà commencé à épargner pour leur retraite, que ce soit via leur employeur, ou de manière individuelle. Parmi eux, 43% privilégient l’assurance vie. 29% ont choisi de mettre de l’argent de côté via un livret A, 23% ont opté pour un dispositif d’épargne salariale au sein de l’entreprise (Perco ou PEE), et 17% pour un plan d’épargne retraite (PER).
Par ailleurs, 66% des actifs ont déjà pris des renseignements sur leurs revenus futurs, auprès de leur caisse de retraite ou de leur conseiller bancaire. Mais ils continuent à manquer d’informations. C’est la raison pour laquelle 23% des sondés se disent intéressés par une plateforme digitale donnant accès à des conseils personnalisés.
« Les projections habituellement réalisées se concentrent souvent sur la phase d’accumulation des avoirs de l’épargnant. Elles négligent la période de désinvestissement durant laquelle ces avoirs sont consommés progressivement », déclare Gaël Minon, Head of Revenue chez Gambit Financial Solutions. « Or, l’analyse de cette phase de décumulation est essentielle pour évaluer le moment où les actifs se tariront ou quand un bien immobilier devra être vendu pour garantir une égale qualité de vie ».